Dakar 2018 : le copilote bourguignon Jean-Paul Cottret lancé pour une 8e victoire ?

Avec Stéphane Peterhansel, son pilote Franc-comtois, Jean-Paul Cottret s'apprête à s'élancer pour la 40e édition de ce rallye. Interview avec celui qui souhaite conquérir une 8e fois cette course.

Le duo constitué de Stéphane Peterhansel et Jean-Paul Cottret va-t-il gagner une 8e fois le Dakar ? Les deux hommes originaires de la région Bourgogne-Franche-Comté, de l'équipe Peugeot, vont s'élancer sur le parcours sud-américain du Dakar 2018 le 6 janvier 2018. Ils traverseront 3 pays : le Pérou, la Bolivie et l'Argentine.

L'Auxerrois Jean-Paul Cottret est copilote. Il étudie actuellement les terrains du parcours pour préparer au mieux le rallye.

Comment appréhendez-vous ce parcours ?

On a affaire à une édition compliquée. On va attaquer avec 5 journées de sable au travers du Pérou. Il y a longtemps que le Dakar n’a pas attaqué par plusieurs jours de sable et des grandes étendues. Ça va changer un petit peu la donne.

Après, on va attaquer les hautes altitudes, on va s’approcher des 5 000 mètres. C’est difficile physiquement : on fatigue beaucoup en altitude. Après l’altitude de la Bolivie, on redescendra sur l’Argentine. Là encore, de belles étapes nous attendent, dont la fameuse vers les dunes de Fiambalá. Ça a toujours été une journée marquante pour le Dakar.



Êtes-vous heureux du retour du sable ?

C’est une bonne nouvelle de pouvoir réattaquer les grandes étendues désertiques et d’aller au travers des dunes. C’est quelque chose qui jusque-là nous a toujours réussis. On verra bien. En tout cas on aime bien cette étendue désertique de sable, ce n’est pas pour déplaire à notre Peugeot 3008. Cette année, elle est un petit peu plus large pour appréhender ce genre de terrain. 

Qui dit sable et hors-piste dit navigation. On peut y laisser du temps en s’égarant un peu, ou rester planté dans les dunes et laisser passer les autres concurrents.
 

 

Comment vous préparez-vous ?


On s’y prépare tout au long de l’année, pour rester compétitif.

Jusqu’au 6 janvier, on essaie d’étudier les profils des terrains qu’on va rencontrer. Les parcours, on les a la veille pour le lendemain, il n’y a pas de reconnaissance. On peut uniquement explorer les régions que l’on va traverser, en essayant de se mettre en configuration d’une journée de Dakar : se dire ‘on risque d’être une journée complète dans le sable, il va falloir gérer la course de telle ou telle façon’, discuter avec les ingénieurs, le staff technique, voir quel est le meilleur profil pour la Peugeot 3008 ce jour-là. On essaie de faire des montages tous les jours pour voir l’attitude à adopter pour les étapes, en fonction du terrain.


On prépare chacun de notre côté, on n’est pas ensemble. Chacun a ses occupations, on a des occupations et des besoins un petit peu différents. Actuellement, je suis concentré sur la navigation. J’essaie de m’imprégner au mieux des différentes parties de terrain qu’on va traverser.

On va se retrouver quelques jours avant le départ du rallye. Puis on aura à passer toutes les vérifications administratives et techniques avant le départ. On fera un dernier point dans les jours qui précédent le rallye.

L'objectif est une 8e victoire ?


L’objectif est toujours de gagner. Quand on est compétiteur, on part pour cela. Le premier but c’est de faire gagner l’équipe Peugeot [qui part à 4 véhicules cette année]. Après le triplé de l’année dernière, ça va être compliqué de faire mieux. Le rallye est long, la course va être difficile, il ne faut rien lâcher. La victoire est acquise que quand le drapeau est tombé.
 

S'habitue-t-on à gagner le Dakar ?


C’est tous les ans différents, on ne s’habitue pas à gagner. C’est toujours très compliqué. Si la victoire est là, tant mieux. Il n’y aura qu’un seul vainqueur de ce rallye, il faut s’attendre à le perdre vu le nombre de concurrents qui s’engagent. Tout le monde a envie de le gagner.

Il faut se remettre en cause tous les jours, il peut y avoir des aléas différents tous les jours : la météo joue une part importante dans ce rallye. Il ne faut pas avoir peur de se remettre en cause et de changer de stratégie tous les matins.
 

 

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