Dans le Morvan, le confinement a vu arriver de nombreux résidents secondaires, venus de la région parisienne. Le 11 mai, certains envisagent de regagner leur domicile. D'autres vont prolonger leur séjour encore quelques semaines.
Un mini-exode, dans l'autre sens ?Une étude de l'Insee publiée le 8 avril 2020 avait confirmé un départ massif de population au début du confinement : Paris intra-muros a perdu environ 12 % de ses habitants. Les Parisiens sont partis majoritairement en Normandie, en Bourgogne, dans le Centre, en Bretagne et dans les autres départements du littoral atlantique.
Avec le déconfinement le lundi 11 mai et la reprise graduelle de l'activité économique, le mouvement va se faire dans l'autre sens. Les retours ont commencé dès le 8 mai, notamment dans les trains et une circulation plus dense est attendue tout le week-end, sur les routes et autoroutes.
Dans le Morvan, de nombreux Franciliens sont venus se confiner dans leurs résidences secondaires. Leur arrivée n'a d'ailleurs pas fait l'unanimité. A l'approche du 11 mai, certains ont décidé de rentrer chez eux, d'autres vont rester encore quelques semaines, parce qu'ils n'ont pas d'obligation.
Reportage à Montsauche-les-Settons (58) : Rémy Chidaine, Tania Gomès
Avec :
- Philippe, Chantal, Jean-Paul : résidents secondaires
- Just Lucazeau, habitant de Montsauche-les-Settons
- Marie Leclercq, maire (DVG) de Montsauche-les-Settons
Rentrer oui, mais avec une attestation
Il faudra justifier d'un motif impérieux pour rentrer et se munir de la nouvelle attestation pour circuler au-delà des 100 km autorisés. Cette limite ne s'applique que si on quitte son département de résidence.
Parcourir plus de 100 km au sein de son département de résidence reste possible. Des contrôles seront organisés dans les gares, les aérogares, ou sur certains tronçons d'autoroutes et de routes à grandes circulation.
Appel à la prudence sur les routes
"Ce que nous avons réussi en restant chez nous, continuons à l'appliquer sur la route": à la veille du déconfinement, la Sécurité routière appelle à la prudence au volant, avec une nouvelle campagne de sensibilisation à partir du 11 mai. Pendant le confinement, le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a mécaniquement baissé de 39,6 % en mars, par rapport à l'année dernière.
Ces dernières semaines, sur des axes routiers parfois quasi-déserts, un relâchement de la vigilance a été constaté. Certains comportements dangereux sont apparus, notamment des infractions pour grands excès de vitesse (supérieurs à 50 km/h au-delà de la vitesse autorisée).
"Les Français vont retrouver une forme de liberté perdue au moment du confinement : leur comportement sur la route peut se traduire par de nombreux accidents", met en garde David Julliard, adjoint au délégué à la Sécurité routière.