A tout juste 18 ans, Théodore Tomasz a réalisé son premier court métrage dans sa ville natale, Digoin, en Saône-et-Loire. Le film, qui dénonce l'homophobie, totalise déjà plus d'un million de vues sur YouTube, en à peine trois mois.
Il s'est lancé dans le tournage d’un film pour dénoncer l'homophobie, une discrimination qu'il trouve intolérable. "J'ai besoin de m'exprimer sur des sujets qui ne me semblent plus du tout normaux aujourd'hui. L'homophobie ne devrait plus exister, le sexisme non plus, toutes ces discriminations qui sont totalement ridicules", dit-il.
Son court métrage, qui dure 22 minutes, s’intitule "Par un regard". Le film a été tourné au lycée Camille Claudel, à Digoin, et raconte la vie de quatre adolescents, tous homosexuels, qui se heurtent au regard négatif de leur entourage et à la violence de la société.
Le film a été financé en grande partie par des fonds publics avec pour objectif de faire évoluer les mentalités.
Les premiers résultants sont plus qu’encourageants : en effet, "Par un regard" est sorti le 17 mai dernier et compte déjà plus d'un million de vues sur YouTube.
Théodore, qui a écrit, tourné et monté lui-même son court métrage, ne compte pas s’arrêter là.
Il a déjà prévu le tournage d’une suite à partir de la fin du mois d’août.
Le dernier rapport de SOS Homophobie révèle que 2018 a été "une année noire" pour les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bis, trans) : le nombre d'agressions physiques à leur encontre (231) recensées par l'association a augmenté de 66%.
Reportage de Romane Viallon, Anthony Borlot et Cécilia Ngoc avec :
- Théodore Tomasz, réalisateur de "Par un regard"
- Eva Ceylan, chargée de production "Par un regard"
-Patricia Preaud, mère de Théodore