A l'automne 2021, plusieurs bovins ont été testés positifs dans un élevage du Doubs. Ils ont été réformés. Le résultat d'un dépistage systématique mis en place dans le département contre cette maladie parasitaire transmise principalement par les insectes suceurs de sang, et contre laquelle il n'existe ni vaccin ni traitement curatif.
C'est une maladie très ancienne que l'on croyait disparue. Mais la besnoitiose refait son apparition depuis les années 1990 par le sud de la France. Elle est causée par un parasite et transmise par les insectes piqueurs comme les taons et les stomoxes (mouches grises ressemblant aux mouches domestiques) ou par des aiguilles pour les soins des bovins, qui ne sont pas à usage unique.
La besnoitiose se manifeste par de la fièvre, une perte d'appétit et de la tachycardie. La peau devient ensuite congestionnée et des œdèmes apparaissent. Enfin, les muqueuses oculaires s'enflamment et des écoulements sortent des fosses nasales. Le taux de mortalité des bovins infectés se situe entre 7 et 10 %. Mais si la maladie est détectée tôt, les animaux infectés sont écartés du troupeau, abattus, et peuvent être consommés.
Un dépistage systématique dans le Doubs
Le département du Doubs est plutôt épargné par cette maladie car il s'agit plutôt d'une terre d'export et peu d'animaux entrent sur le territoire. Ils sont d'ailleurs testés à leur arrivée. Mais alertés par des éleveurs du sud du pays sur la dangerosité de cette maladie, le groupement de défense sanitaire (GDS) du Doubs a décidé de mener à l'automne 2021 un "balayage", un dépistage systématique des élevages du département par prise de sang et test sur le lait.
"Il vaut mieux assurer et prendre cette maladie dès le début, explique Lionel Malfroy, président du groupement de défense sanitaire du Doubs. Cela a un coût certes, qui est supporté par les éleveurs. Mais comme nous sommes plutôt tranquilles avec les autres maladies, on peut plus se le permettre. Et puis, cela coûte beaucoup moins cher de prévenir, et éliminer quelques bêtes, que d'avoir tout un troupeau infecté !"
Une stratégie a priori payante, puisque seul un élevage du Doubs présentait des animaux positifs en septembre 2021. Ils ont été abattus. Cette opération de dépistage systématique pourrait être renouvelée à l'avenir. En plus du dépistage classique annuel de plusieurs maladies prévu par la réglementation sanitaire.