L'AVB, Association Vélo Besançon, saisit l'occasion de la prochaine hausse des prix et des taxes sur les carburants pour rappeler l'urgence de la transition écologique. L'AVB souligne l'incohérence de ces hausses du point de vue écologique.
L'association met en avant l'urgence de la lutte contre le réchauffement climatique. Ces militants participent aux marches pour le climat et, ce lundi 12 novembre, ils sont à l'origine de la "haie d'honneur" pour demander aux élus bisontins de s'engager plus pour la sauvegarde de l'environnement.
L'AVB prône l'usage du vélo pour les déplacements quotidiens, en particulier des citadins, elle rappelle que "la mobilité carbonée", les déplacements utilisant des carburants à base de pétrole, "est considérée comme étant la deuxième source majeure d'émissions de CO2.
Les militants de cette association n'iront pas manifester dans les rues le 17 novembre. Pour eux,
La hausse du prix des énergies est inéluctable. Alors, comment faire pour que l'automobiliste n'ait plus à prendre sa voiture ?
Pourquoi cette hausse est "inéluctable" ?
D'après l'association
"Les recettes des taxes automobiles couvrent l'investissement et l'entretien des infrastructures, par contre elles ne peuvent couvrir le coût de toutes les nuisances associées. Autrement dit : la contribution des automobilistes ne couvre même pas l'ensemble des nuisances auquel ils contribuent. Objectivement, la voiture individuelle est un produit du passé. Les carburants sont des sources épuisables dont l'extraction coûte de plus en plus cher et les moteurs électriques sont d'énormes consommateurs de matières premières tout aussi épuisables et dont l'extraction est une source considérable de pollution. Par ailleurs, alimenter tout le parc avec une électricité d'origine renouvelable est une pure fiction. Il faudrait environ 72 000 éoliennes pour alimenter les voitures particulières alors que les énergies renouvelables couvrent actuellement moins de 25% de nos besoins en électricité."
Mais comment se passer d'une voiture, surtout à la campagne ?
En ville, des solutions existent :transports en commun, voiture partagée, vélo en location ... en milieu rural, c'est plus compliqué.
"Dans ces régions, les moyens à mettre en œuvre pour rattraper le retard accumulé sont très importants si on ne veut pas abandonner les habitants pris à la gorge par un prix toujours croissant de l'énergie. Des choix budgétaires courageux doivent être faits dans ce sens et les taxes sur TOUS les pollueurs (avions, paquebots, industries...) doivent être à la mesure de la pollution qu'ils génèrent pour casser l'injustice fiscale et les sentiments de colère qu'elle génère.
Nous sommes conscients que le moment de transition est délicat et met dans la difficulté nombre de français, cependant le mouvement vers une nouvelle mobilité, collective et plus sobre est inéluctable".
L'association souligne que le porte-monnaie des usagers peut être aussi un bon argument pour se mettre à prendre un vélo. "Selon l'éco-comparateur de l'ADEME, en 2017, un déplacement quotidien domicile-travail de 3 km coûte, par an, à un automobiliste 621 euros et 63 euros à un cycliste... et l'écart continuera de se creuser ! " conclut l'association.