Un phénomène de "heat burst", ou coup de chaleur, a été signalé en Franche-Comté dans cette nuit du 8 au 9 avril. Une hausse brusque des températures et des fortes rafales qui peuvent provoquer des dégâts. Explications.
C'est un phénomène qui a touché plusieurs départements de Franche-Comté, notamment le Doubs et la Haute-Saône, ce lundi 8 avril dans la nuit. Le "heat burst", que l'on peut traduire par coup de chaleur, a surpris certains habitants : les températures ont rapidement augmenté dans la soirée.
À Villersexel, entre Haute-Saône, en l'espace 18 minutes, entre 21h et 21h18, les températures sont passées de 18°C à 24 degrés. Le vent est passé de 26 à 72km/h et l’humidité de 63 à 28%, comme le relève Météo Franc-Comtoise, qui a souligné le phénomène.
"Il s'agit d'une forte élévation des températures, suivie de forts coups de vent, détaille Ilyes Ghouil, qui gère la page Facebook concerné. C'est une conséquence, car cela est souvent dû à des fins d'orage. Hier soir, cela était dû à l'arrivée de virga, c'est-à-dire de précipitations qui ne touchent pas le sol".
Un phénomène "rare" que l'intéressé n'avait jamais observé en Franche-Comté. Le phénomène a été relevé sur différentes stations. À Etalans, dans le Doubs, la température serait passée de 15 à 24° degrés en une trentaine de minutes, indique le passionné de météorologie d'après les données relevées sur Météociel.
Des dégâts signalés dans le Doubs
Contacté, Météofrance confirme le phénomène. La structure indique qu'à Besançon, la température était de 17°C vers 21 h, et est montée à 21°C en l'espace de deux heures.
Si les pompiers des différents départements ne signalent pas d'intervention en lien avec ce phénomène, quelques dégâts ont été signalés par des habitants à Ilyes Ghouil. Sur la commune de Naisey-les-Granges, dans le Doubs, près d'Etalans, le phénomène a de nouveau été signalé vers 23h15, et aurait provoqué quelques dégâts, notamment des tuiles arrachées, plusieurs arbres tombés, ou encore des voitures abîmées. Des rafales ont été estimés autour de 110 km/h.
Les températures sont ensuite redescendues au cours de la nuit. "Sans cela, on aurait presque pu parler de nuit caniculaire", décrit Ilyes Ghouil.