Pour sa deuxième édition du 18 au 21 janvier 2024, le festival Drôlement Bien à Besançon sort le grand jeu. Quatre jours d’humour pour toutes les générations et qui se veut engagé pour l’accès de tous à la culture.
Un pari réussi. L'organisateur d'événements culturels NG Productions a créé le festival du rire Drôlement Bien en janvier dernier. Avec près de huit films projetés et 14 spectacles d’humour, Drôlement Bien a réuni plus de 12 000 personnes en quatre jours de festival. Un exploit inattendu pour une première édition qui a nécessité plus d’un an et demi de travail et qui lui a permis de se hisser à la deuxième place du podium des plus grands festivals de France après Les Fous Rires de Bordeaux.
Mais NG productions vise plus haut : avec cette seconde édition, elle compte bien prendre le titre du plus gros festival du rire de France. Un objectif qui ne fait pas peur à Hamid Asseila, directeur et programmateur du festival : « Nous souhaitons faire de Besançon la ville numéro 1 de l’humour en France. On est déterminé, tous les voyants sont au vert, on a une équipe motivée, on a mis en place une programmation de qualité donc on va y arriver, j’en suis sûr. »
Une programmation au fou rire assuré
Après la projection du Dîner de Cons, des Bronzés font du ski ou encore de Ratatouille, et le succès de Djimo, Anne Roumanoff et Alban Ivanov en janvier dernier, d’autres grands noms de l’humour français monteront sur scène pour cette seconde édition. Ahmed Sylla, Laura Laune, Blandine Lehout ou encore Laura Domenge viendront enflammer les salles de Besançon.
Côté cinéma, les éternels classiques du rire seront au rendez-vous. Very Bad Trip, La Grande Vadrouille, La Cité de la Peur, Paddington…. Il y en aura pour tous les goûts. Au total, 18 spectacles et sept films seront proposés dans 12 lieux différents. Le théâtre Ledoux, Megarama Beaux-Arts, Le Petit Kursaal, Le Scènacle, Le Kursaal….autant de belles salles qui attirent les humoristes. « Aujourd’hui, quand un artiste part en tournée, il y a inévitablement trois ou quatre villes qu’il veut faire et Besançon en fait de plus en plus partie. Elle arrive juste après Bordeaux, Lyon et Lille. On a la chance d’avoir notamment une salle qui est magnifique, Le Kursaal. Certains artistes disent même que c’est l’une des plus belles salles de France, » explique le directeur.
Drôlement Bien propose aussi des « activités bonus ». Improvisation, cours de yoga du rire, ateliers dessins de presse, Escape Game éphèmère…autant d’événements qui gravitent tous autour du rire. Ces activités seront encadrées par des professionnels comme des comédiens, des professeurs de yoga du rire, des dessinateurs ou encore des artistes.
Heureusement que la vue n’est pas nécessaire pour rire puisqu'un tout nouveau concept sera inauguré cette année. Un repas animé d’un one-man-show de l’humoriste Kallagan au restaurant La Pension aura lieu le jeudi 18 janvier…..dans le noir complet. De quoi éveiller vos sens tout en riant. Drôlement Bien réserve encore bien des surprises plus folles les unes que les autres qui seront petit à petit dévoilées.
Des objectifs multiples
« Le festival pour rire en boucle ». Voilà le slogan de Drôlement Bien qui résume l’un de ses objectifs principaux. « S’émanciper culturellement, c’est ça l’ADN de Drôlement Bien. C’est une espèce de nébuleuse qui touche à l’humour, » confie Hamid Asseila. Mais au-delà de ce voyage humoristique, Drôlement Bien souhaite aussi réunir toutes les générations. « Le rire est un langage universel, » explique Corinne Lenotte, professeur de yoga du rire. « On a réussi à créer un lien entre une mamie de 82 ans et un jeune réfugié afghan qui ne parlait pas français, » se souvient Hélène, comédienne à la compagnie improvisation’ailes de Besançon qui avait animé un atelier lors de la première édition.
Nous n’avons pas créé ce festival pour gagner de l’argent mais pour permettre à des milliers de personnes de venir rire en fraternité
Hamid Asseila, directeur général de NG Productions et fondateur du festival.
Drôlement Bien possède aussi tout un volet social pour donner accès à la culture à un maximum de personne. Les activités bonus sont entièrement gratuites et environ 20 % des places sont offertes à des organismes sociaux et à des associations pour permettre à des publics éloignés de la culture d’assister aux spectacles proposés. « Drôlement Bien a permis à des centaines de personnes de voir un spectacle pour la première fois de leur vie, » affirme le directeur. Le côté financier ne doit pas être un frein à l’accès à la culture, voilà la devise du festival qui n’a pas augmenté le prix de ses billets malgré l’inflation.
Différents ateliers sont aussi organisés pour « offrir du rire aux personnes empêchées, » explique Corinne Lenotte. « Je suis allée dans une dizaine d’institutions médico-sociales dans lesquelles j’ai ri avec des jeunes autistes, avec des adultes handicapés, avec des femmes en rémission de cancer du sein, avec des seniors… Ça a vraiment été fort en émotion, » continue-t-elle. Des représentations sont aussi organisées dans des lieux qui n’ont d’habitude pas ou très peu accès à la culture. Des artistes se sont par exemple produits dans des hôpitaux et même à la prison de Besançon. Un festival engagé qui rassemble et qui fait rire, c’est quand même drôlement bien.
Informations à savoir sur le festival
- Programmation
- Billeterie (ouvre le jeudi 11 mai dès 12h)
- Tarifs : 30 euros pour les spectacles au Grand Kursaal et au Théâtre Ledoux / 25 euros au Petit Kursaal / 20 euros au Scénacle