Le ministère des Sports a ouvert des enquêtes administratives sur le train de vie de l'actuel directeur général de l'Insep, Ghani Yalouz, quand il était directeur technique national (DTN) à la Fédération française d'athlétisme (FFA), entre 2009 et 2017.
Le Palais des Sports de Besançon porte son nom depuis février 2017. Pour honorer ce vice-champion olympique de lutte gréco-romaine (à Atlanta), né à Casablanca et formé au Club Pugillistique Bisontin. Retiré de la compétition, Ghani Yalouz prend la direction des équipes de France de lutte gréco-romaine puis il devient en 2007 Directeur technique national (DTN) de la fédération française de lutte, et enfin Directeur technique national de l'athlétisme français en 2009 (jusqu'en 2017).
C'est sur ses dépenses à ce poste que se penchent aujourd'hui la justice et le Ministère des Sports. Les inspecteurs généraux ont pointé des frais élevés au regard du DTN, qui est un poste d'agent de l'État. Les factures ont été épluchées. Des notes qui sont pourtant validées par la direction générale de la fédération, présidée alors par Bernard Amsalem.
"Je vais pouvoir m'expliquer sur ce qu'on me reproche. Mon seul but c'était de faire mon travail pour l'athlétisme français et pour avoir des résultats. Et ça a payé", a affirmé Ghani Yalouz à l'AFP, en laissant entendre que le travail des inspecteurs généraux avait été mené à charge, dans le but de régler des comptes.
Sous l'ère Ghani Yalouz, la France a enregistré des records de médailles aux championnats d’Europe (Zurich 2014) et aux Jeux Olympiques de Rio en 2016.
Contacté par nos équipes, Ghani Yalouz, aujourd'hui directeur de l'Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance (INSEP) n'a pas encore répondu à nos sollicitations.