A Besançon, cette clinique est dans la tourmente. L'un de ses médecins est accusé d'avoir empoisonné volontairement des malades. L'établissement contre attaque. Il s'oppose à la ligne de défense du médecin qui se dit "victime de confrères qui lui voudraient du mal".
30.000 patients passent dans cette clinique chaque année. 20.000 font l'objet d'anesthésie. La clinique Saint-Vincent qui emploie 500 salariés n'avait jamais fait parler d'elle.
Ce vendredi 7 avril, la direction de la clinique bisontine s'est exprimée devant les médias régionaux pour faire taire dit-elle "la cacophonie des scénarios alternatifs et sans preuve des avocats". Ils mettent en cause les fameuses poches dans lesquelles ont été trouvé des produits en doses mortelles. Ils estiment que l'anesthésiste mis en cause est lui-même victime d'un règlement de compte peut-être entre médecins. Ses défenseurs ont simulé dans une reconstitution vidéo la faisabilité d'un acte de malveillance volontaire.
Dans cette affaire, la clinique a porté plainte. Elle réfute tout problème de personnes au sein du service. Jamais le conseil de l'ordre n'a été saisi sur une querelle entre médecins.
La clinique rappelle son soutien aux victimes et souligne qu'elle est aussi victime des actes de malveillance qu'auraient commis le docteur Péchier mis en examen par la justice.
"Nous assumerons notre responsabilité si nous sommes mis en cause" ont dit les responsables de la clinique.
L'affaire de l'anesthésiste n'a pas fait chuter le nombre d'admissions au mois de mars au sein de l'établissement. La clinique estime que les produits d'anesthésie font l'objet d'un processus hyper sécurisé. La malveillance reste un acte malheureusement possible.
Ce qui est reproché au médecin anesthésiste
Le docteur Frédéric Péchier réputé et apprécié du milieu médical bisontin est suspecté par les enquêteurs de la police judiciaire de l'empoisonnement volontaire et prémédité de sept patients âgés de 37 à 53 ans, entre 2008 et 2017, dans deux cliniques privées de Besançon.Selon l'enquête, des "doses létales de potassium et d'anesthésique" ont été volontairement administrées à quatre patients de la clinique Saint-Vincent - dont deux sont morts - et à trois patients de la polyclinique de Franche-Comté lors d'opérations sans difficulté particulière.
Frédéric Péchier n'était pas en charge de ces patients, mais il était parfois appelé pour les réanimer. Le médecin conteste les faits. Il encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité s'il est déclaré coupable. Il est actuellement en liberté placé sous contrôle judiciaire.
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