Alicia Payet, dont la fille de 13 ans a été agressée dans son collège de Besançon en janvier dernier, a publié une vidéo dans laquelle elle explique le calvaire de sa fille et a lancé une pétition sur Internet pour sensibiliser les parents et les élèves au harcèlement et aux violences scolaires.
Alicia Payet ne décolère pas. Sa fille, Crystal, 13 ans, scolarisée en 4ème au collège Clairs-Soleils de Besançon, a subi une agression le 27 janvier dernier par cinq élèves de l’établissement. " Tu es une erreur de la nature " lui aurait lancé, à plusieurs reprises, une de ses agresseuses. " Ma fille a été plaquée contre le mur, elle a reçu des gifles, puis au sol elle a reçu des coups de pieds dans le ventre, elle a été piétinée " raconte Alicia Payet.
Ce jour-là, sa fille subit une première provocation dans le couloir du collège. Ses jeunes camarades la retrouvent ensuite en salle d’étude non-surveillée. C'est là que Crystal est prise à partie et essuie les insultes à caractère racial. Crystal a des origines guadeloupéennes et réunionnaises et les insultes portent sur son physique et ses cheveux crépus.
Selon la maman de la victime, le collège n’aurait pas pris sa fille en charge juste après l’agression, pas de visite ni de consultation à l’infirmerie. C’est la victime elle-même qui aurait prévenu sa mère. " J’ai porté plainte contre les cinq jeunes filles et je vais écrire au procureur de la République en joignant une pétition que j’ai lancée sur Internet car pour moi le collège a failli à ses obligations, il y a non-assistance à personne en danger ".
Vendredi 13 mars, Alicia Payet rencontrera un référent académique, les parents des jeunes collégiennes et le principal du collège Clairs-Soleils. Elle demandera une révision des sanctions prises par l’établissement à l’encontre des jeunes agresseuses. L’une d’elle a été exclue cinq jours ; les autres ont fait l’objet d’un blâme. Insuffisant aux yeux de la maman. Sa fille, à elle, n’est plus scolarisée, " physiquement ça va, mais psychologiquement, c’est autre chose. Elle a la hantise de retourner en cours ".
Joint par téléphone, le rectorat de Besançon explique que "le caractère racial des insultes n'avait pas été caractérisé". et assurent que le collège Clairs-Soleils et l'inspection académique suivent de près ce dossier et accompagnement à la fois les agresseuses et la victime afin que des solutions soient mises en place.
Retrouvez la pétition en cliquant-ici.