L'association Solmiré (Solidarité Migrants Réfugiés Besançon), implantée à Besançon, attire l'attention des autorités au sujet des mineurs isolés, à l'occasion de la journée internationale des droits de l'enfant qui a lieu le 20 novembre.
"Il y a de graves manquements à leurs obligations de la part des autorités, sur des questions d'hébergement et sur les critères d'évaluation de l'âge des migrants" dénonce le collectif Solmiré, réunit ce vendredi 19 novembre à l'occasion de la journée internationale des droits de l'enfant qui a lieu le 20 novembre.
Le processus d'évaluation des mineurs isolés, qui permet aux autorités d'officialiser le fait qu'ils soient mineurs et puissent bénéficier de droits dédiés et d'une protection toute particulière, est vivement pointé du doigt.
L'association spécialisée dans la défense des droits des migrants et des réfugiés dans la capitale bisontine a rédigé un document reprenant en détails les dysfonctionnements et les manquements relevés de la part des autorités, au sujet des mineurs isolés étrangers qui disposent pourtant de droits bien précis.
"On souhaite que ce document soit avant tout un document de travail. On aimerait aussi échanger avec eux sur les conséquences des décisions qu'ils prennent concernant les remises à la rue de ces jeunes mineurs" poursuit le collectif. Le but étant d'améliorer le traitement des demandes et de permettre à ces nouveaux arrivants de bénéficier de conditions de vie décentes, dans l'attente d'une obtention potentielle d'un titre de séjour.
Dans le Doubs, ils sont une centaine de jeunes sans véritable statut à vivre dehors ou dans des abris improvisés.
La journée internationale des droits de l'enfant a été créée en 1954. Elle marque le jour de l’adoption de la Déclaration des droits de l’enfant (1959) et de la Convention internationale des droits de l’enfant (1989). En signant cette convention, la communauté internationale a fait une promesse aux enfants du monde entier : faire respecter leurs droits fondamentaux, tels que le droit à la survie et au développement, à la croissance et à l’apprentissage. Aujourd’hui, les droits des enfants sont encore bafoués à travers le monde : un enfant sur 6 n’est pas scolarisé.