Au Besançon ring athlétique, un atelier de boxe a été organisé par l'association Solidarité femmes. Le but : regagner confiance en soi.
Elles enfilent les gants pour la première fois. Un peu timides, mais motivées. Au club de boxe de Besançon, quelques femmes sont venues découvrir la boxe, ses coups droits, ses uppercuts... Leur point commun : toutes ont déjà été victimes de violences conjugales.
Sur le ring, Vivi est tout sourire. Pourtant, elle n'a pas toujours affiché cette confiance. Pendant des années, elle a été rabaissée, dépouillée de sa valeur humaine. «Quand on passe son temps à te le dire, tu penses que c'est vrai. Moi je l'ai surmonté, petit à petit ça vient», confie-t-elle.
Retrouver l'estime de soi
«La pratique de la boxe permet d'être dans une ambiance de travail où l'on oublie la vie quotidienne, et où l'on s'approprie des qualités qui vont nous servir quand on réintègre la vie quotidienne», explique David Hadjeras, entraîneur au club. Parmi ces qualités : l'estime de soi ; celle dont ces femmes ont tant besoin.
Si elles ont voulu participer ensemble à cet atelier de boxe, c'est un peu pour redistribuer les rôles. Rendre les coups. La rencontre est organisée par l'association Solidarité femmes. Pour sa présidente, Elsa Mougin, c'est aussi un moyen de ne pas «se cantonner à des activités dites féminines, donc de sortir des stéréotypes».
Chaque année, 200 nouvelles victimes se présentent chez Solidarité femmes. Autant de vies à remettre debout sur le ring.
Avec David Hadjeras, entraîneur au Besançon ring athlétique ; Elsa Mougin, présidente de l'association Solidarité femmes.
Reportage de Stéphanie Bourgeot et Richard Négri.