Anticiper le bénéfice que Besançon tirera du tram est risqué. Ce qui est certain, c'est que les commerçants situés sur le tracé du chantier ont souffert. Mais le tram n'est peut être pas le seul responsable.
Qu'il fut long ce chantier pour les commerçants situés sur son tracé ! Difficultés d'accessibilité, nuisances provoqués par les travaux, plan de circulation changeant : pour certains, le chiffre d'affaire a diminué de 30 %. Ce n'était pas une surprise et la ville a mis en place une commission d'indemnisation. Son but, indemniser rapidement les commerçants lésés. En tout, la commission a versé 2 millions et demi d'euros. Dans la boucle, par exemple, 90 dossiers ont été déposés et 56 validés.
Mais les commerçants du centre de Besançon ont aussi du affronter une crise profonde qui touche toutes les agglomérations de moins de 500 000 habitants. Selon la fédération du commerce spécialisé, dans tous les centres villes de France le taux de commerces vacants est en hausse. Les magasins se déplacent en périphérie. Dans la grande rue de Besançon, plusieurs enseignes ont ainsi déménagé pour Chateaufarine. La situation est suffisamment alarmante pour que la Fédération Nationale de l'habillement demande un "plan marshall pour le commerce indépendant de centre ville". Le prochain défi de Besançon sera de réussir la commercialisation du futur passage Pasteur.
Du coté de l'immobilier, selon les professionnels que nous avons rencontré, il n'y a pas pour l'instant d' "effet tram" . Là aussi, le contexte économique est difficile et le prix du mètre carré est plutôt en baisse à Besançon. A Dijon, il a fallu plus d'un an pour ressentir un effet à la hausse.