Besançon : Une journée avec Oliver Stone, réalisateur de "Platoon", "JFK" ou "Snowden"

Vendredi 9 octobre, Oliver Stone était de passage à Besançon pour la promotion de son autobiographie A la recherche de la lumière. L’occasion pour le cinéaste américain d’échanger avec ces fans comtois, mais aussi ceux venus d'ailleurs.

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A la librairie L’Intranquille, à Besançon, les dernières marches étaient déjà pleines de lecteurs et lectrices. Tous ont à la main l’autobiographie d’Oliver Stone, A la recherche de la lumière, publiée aux Editions de l’Observatoire. Certains le lisent assidûment, d’autres regardent leur téléphone. Une heure trente avant la séance de dédicaces, les admirateurs sont déjà nombreux à attendre la légende américaine.

 


Car Oliver Stone, c’est à la fois l’un des plus grands réalisateurs de son pays, mais aussi et surtout, l’un des plus critiques envers sa patrie, et ce, dès ses débuts. Le jeune Oliver, tout juste rentré du Vietnam, se lance dans le cinéma, en étudiant l’université de New York. Son œuvre Platoon, sorti en 1986, l’a consacré comme réalisateur. Le film dénonce les atrocités de la guerre du Vietnam, à savoir le massacre des civils, mais aussi les effets du combat sur les soldats américains lâchés sur le terrain. Fondé sur son expérience personnelle, le long-métrage est encensé par la critique et reçoit deux Oscar (meilleur film et meilleure réalisation). Le réalisateur se place ainsi loin des « propagandes » glorifiant l’armée américaine, comme il aime les nommer.
 
 

L’arrivée d’Oliver Stone

Il est 16 heures, quand Oliver Stone arrive, après avoir parcouru le dédale de la braderie bisontine. Après quelques interviews données à la presse, le réalisateur et scénariste américain apparaît fringant, derrière sa vitre de plexiglass. Il blague, dans un français presque parfait : « Avec cette fenêtre, je me sens comme un prêtre ! »

Parmi les 200 personnes dans la file d’attente, il y a Maud, assise sur les marches depuis 13 heures. Emue, elle lance : « Vous êtes une légende ! » Le cinéaste signe son livre, dédié à Maud et à Olivier, son mari. La rencontre se poursuit sur une boutade du réalisateur : « Tu dis "Olivier" et de temps en temps "Oliver" ? »

Puis arrivent Alain et Anthéa, père et fille, venus tout droit de l’Oise pour rencontrer leur idole. Vêtue d’un t-shirt des Doors, la jeune femme tremble face au cinéaste. « A 19 ans, j’ai une toute nouvelle vision du monde qui s’offre à moi grâce à vos films … », s’exclame Anthéa. Oliver Stone la coupe, remarquant son haut : « The Doors ! », lâche-t-il. « Je suis fan grâce à vous », répond la jeune femme. Le réalisateur replonge alors dans ses souvenirs. Les dédicaces se prolongent dans la soirée.
 

 

La projection de Platoon

Côté Mégarama Beaux-Arts, la salle se remplit doucement, et partiellement. Covid oblige, les 400 places ne sont pas remplies et chaque groupe de spectateurs est séparé d’un siège. Platoon, le long-métrage aux deux Oscar est projeté ce soir-là. Le réalisateur s'est déplacé pour l'occasion à la fin de sa séance de dédicaces pour vérifier la version projetée : « Je suis très content. La copie est nette, quoiqu'un peu sombre. »

 

La soirée se poursuit par une conférence. Aujourd’hui encore, le cinéaste est très critique envers les Etats-Unis. Parmi ces derniers longs-métrages, il y a W. ou encore Snowden. Dans ses déclarations comme dans ses travaux, Oliver Stone se soulève contre le « militarisme » et le budget alloué aux agences de sécurité, quand il pourrait être donné à la santé ou à l’éducation. Mais comme il le rappelle, lors de l'échange avec le public, dans ses premières phrases en Français : « Je suis honoré d’être ici à Besançon. Et je suis aussi là pour vendre des bouquins ! »
 

 
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