Depuis ce lundi 18 juillet, les jeunes haltérophiles de l'équipe de France se retrouvent à Besançon. Au programme : des entraînements physiques et techniques sous la direction de David Matam qui revient sur ses terres. Et nos meilleurs espoirs sont... des filles ! Misogynes s'abstenir.
Dimanche 17 juillet, la journée a été consacrée à la découverte de Besançon (Doubs) Certains viennent de loin pour ce stage d'été qui s'annonce intensif. Margot est originaire de Mont-de-Marsan dans les Landes ou Théoline de Bretagne. Un peu de tourisme avant une semaine très chargée ne fait pas de mal !
La ville de Besançon n'a pas été choisie par hasard : David Matam, l'entraîneur des équipes U15 et U17 (moins de 15 ans et moins de 17 ans) la connait bien ! Il a effectué toute sa carrière sportive dans la capitale de Franche-Comté avec, notamment, son frère Bernardin, bien connu lui aussi des amateurs de sports. Il justifie ce choix : "La ville possède tous les équipements nécessaires !" Dans cette ville, en effet, l’haltéro, on connait bien…
Des filles qui ne veulent pas faire de la figuration
Ces sportifs de haut niveau s’appellent Margot, Théoline ou encore Léa-Marie. Eh oui, parmi la dizaine d’athlètes, de nombreuses filles pour ce sport qui leur réussit pas si mal. « Les haltérophiles, ce ne sont pas forcément des costauds, des bourrins…Il y a aussi de la technique. Ce n’est pas que de la force brute, l’explosivité compte énormément », constate David Matam qui se réjouit qu’il y ait des pratiquantes et un public féminin.
Léa-Marie abonde : « L’haltéro, ce n’est pas réservé exclusivement aux hommes. Ce sport s’ouvre, notamment grâce aux Jeux Olympiques. Les réflexions que j’ai entendues ? Toi, haltérophile ? Tu n’as pas le physique de l’emploi ! On n’est pas forcément petites et larges… »
Margot, la Luxovienne, le grand espoir français
Margot, elle, est âgée de seulement 13 ans et elle a déjà intégré l’équipe de France. Elle vient de Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône) et la régionale de l’étape impressionne… jusqu’à David Matam : « Elle pèse 45 kilos. Elle soulève 58 kg à l’arraché et a pour objectif 70 kg à l’épaulé-jeté. Elle est timide, réservée mais sur les barres, elle pique ! C’est une force tranquille ! »
Margot est venue à ce sport grâce à son frère. Elle avoue ne pas se projeter et être toujours heureuse d’aller à la salle d’entraînement « même après une journée triste… »
Les plus « grandes » comme Théoline et Léa-Marie avouent viser les JO… de 2028. Pour Paris 2024, elles seront encore trop jeunes.
Mais comme le dit Léa-Marie : « Quand tu fais du sport à haut niveau, quand ton sport est aux JO, forcément, tu as envie d’y aller… »