Besançon : l'opérateur VINCI abandonne l'achat de l'ancien hôpital Saint-Jacques en centre-ville

L'opérateur VINCI ne rachètera finalement pas l’ancien hôpital Saint-Jacques de Besançon, en raison de conditions suspensives non réalisées. Le projet présenté en 2020 n'aura donc pas lieu. Explications.

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L’opérateur ADIM VINCI, qui avait signé une promesse de vente en 2019 avec le CHU de Besançon, concernant le rachat de l'ancien hôpital Saint-Jacques situé en centre-ville se retire en raison d'un certain "nombre de conditions préalables tenant aux opérations de démolition, de désamiantage, de fouilles archéologiques préventives" qui n'ont pas été levées. En raison de ces freins, ce dernier a effectué une offre d'achat à la baisse, qui n'a pas été acceptée par la direction du CHU de Besançon. La vente totale de l’ensemble du site Saint-Jacques devait s’élever à environ 16 millions d’euros. 

Après plus d’un an et demi d’études, "la complexité du site a empêché de lever une partie non négligeable de ces quinze conditions suspensives, qui sont au bénéfice d’ADIM-VINCI" précise un communiqué de presse diffusé ce jeudi 14 octobre, par le CHU de Besançon.

"Le coût beaucoup plus important"

Le besoin de faire réaliser des fondations spéciales, le coût beaucoup plus important que prévu des travaux de démolition et de désamiantage et l’incidence forte sur le projet en termes de calendrier et de coût des sondages et fouilles archéologiques préventives ont eu raison de la volonté de VINCI de s'engager dans ce projet à hauteur de sa promesse initiale. 

La première phase, effective depuis 2020, concernait la vente d’une parcelle de Saint-Jacques à Grand Besançon Métropole pour le projet de construction de la Grande Bibliothèque ; ainsi que de la cour d’honneur et du jardin à la Ville de Besançon. La seconde phase concernait les autres espaces et bâtiments pour lesquels ADIM VINCI s’était porté acquéreur. L’opération de la seconde phase s’est avérée plus complexe que prévu sur le plan technique.

Le CHU va désormais s’attacher à trouver une solution alternative pour faire aboutir le projet de vente du site. La soutenabilité financière du projet est l’une des conditions à laquelle le CHU ne pourra déroger.

Direction du CHU de Besançon

"Je ne suis pas particulièrement surprise"

L'énorme chantier devait démarrer en 2022 et s'étaler sur plusieurs années. En 2020, l'opérateur avait d'ailleurs diffusé publiquement une vidéo de présentation du projet dans son ensemble. A la place de l'ancien hôpital Saint-Jacques, au centre ville de Besançon, un nouveau quartier devait voir le jour. 

"L'ensemble du projet du site Saint-Jacques est remis en cause" nous a confirmé Anne Vignot, maire EELV de Besançon, tout en précisant que le projet de Grande bibliothèque était un projet à part. "Je connaissais les conditions complexes dans lesquelles ce dossier s'était inscrit. J'envisageais bien que ces clauses puissent être rediscutées et que la vente puisse ne pas aboutir. Il y avait eu une sous évaluation notamment concernant la dimension archéologique et le coût environnemental. Je ne suis pas particulièrement surprise" a-t-elle expliqué. 

Que va devenir ce bâtiment emblématique du centre-ville de Besançon ? Son avenir est désormais bien incertain. "Il faut reprendre l'ensemble du dossier, on a besoin d'un projet urbain rapidement, avec une meilleure évaluation des coûts" conclut Anne Vignot. 

La direction du CHU précise quant à elle que la fin des négociations avec VINCI ne remet pas en question le calendrier de la remontée des activités du CHU de Besançon sur le site de Jean-Minjoz prévue fin 2024. 

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