Cinq femmes et un homme, tous de nationalité chinoise, ont été mis en examen vendredi 22 janvier 2021 pour proxénétisme et association de malfaiteurs dans le démantèlement d'un réseau qui rayonnait sur plusieurs villes de France, dont Besançon.
" Les proxénètes louaient au long cours des appartements dans différentes villes, où les prostituées tournaient régulièrement ", a expliqué le procureur de la République de Besançon Etienne Manteaux qui a constaté un "abattage inhumain" imposé à ces jeunes femmes.
Parmi ces villes, Dijon, Villeurbanne (Rhône), Valence, Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) et Besançon, rue de la Viotte et rue d’Anvers. Les clients prenaient contact avec les prostituées sur un site internet de petites annonces.
Sur les six suspects, cinq ont été placés en détention provisoire et un sous contrôle judiciaire.
Les femmes arrêtées sont "d'anciennes prostituées devenues organisatrices de la prostitution de plus jeunes femmes âgées de 25 à 30 ans", a précisé le procureur de la République de Besançon Étienne Manteaux.
Lors du démantèlement, les enquêteurs de la police judiciaire, en charge de l'enquête, ont également saisi quelque 20.000 euros en numéraire.
Les suspects en situation irrégulière en France
Dans ce réseau, douze prostituées et cinq des six organisateurs étaient en situation irrégulière en France. Ils ont tous reconnu les faits. "Certaines de ces personnes avaient déjà été interpellées en France en situation irrégulière il y a quelques années", a par ailleurs noté le commandant de la police judiciaire de Besançon, Régis Millet, précisant qu'elles avaient été expulsées mais qu'elles étaient revenues.
Les prostituées, de jeunes femmes des campagnes chinoises victimes de ce trafic, ont été confiées aux services de la police aux frontières qui assurera leur suivi administratif.