Un agent municipal de la Ville de Besançon a été agressé physiquement alors qu'il circulait avec sa voiture de fonction durant ses heures de travail. La maire de la Ville s'inquiète des violences et de la nervosité ambiante.
"C’est juste incroyable qu’on arrive à des situations comme celle-ci". Après l'agression verbale et physique d'un agent municipal de Besançon ce mardi 12 juillet, Anne Vignot, maire EELV de la Ville tire la sonnette d'alarme.
Alors qu'il circulait avec son véhicule professionnel durant ses heures de service, un agent municipal a été passé à tabac par deux individus d'un deuxième véhicule, qui avaient pourtant cherché à lui griller la priorité en arrivant à vive allure. L'agent a continué son chemin après avoir essuyé des doigts d'honneur, jusqu'à ce qu'il soit "coincé" un peu plus loin par les deux mêmes individus.
On n'a jamais vu ça. Nous avons un certain nombre d’individus qui considèrent qu’ils sont les rois de l’espace public.
Anne Vignot, maire de Besançon
"Ils l’ont sorti de sa voiture et ils l’ont tabassé. Il a été emmené à l’hôpital. Il est évidemment très choqué. Qu’on vous sorte de la voiture et qu’on vous tabasse, c’est d'une violence extrême..." poursuit Anne Vignot, sans manquer de rappeler que, de manière générale, les faits de violences envers les agents de la fonction publique semblent de plus en plus fréquents.
"Il y a une tension nerveuse croissante"
En 2021, une vingtaine de faits de violences contre des agents de la fonction publique a été relevée à Besançon. "Nous sommes à 11 à cette date, pour l'année 2022", selon la maire de la capitale comtoise.
L'agent, désormais en arrêt-maladie, a porté plainte. La Ville a également porté plainte et espère que les auteurs de ces violences seront présentés à la justice.
"Il y a une tension nerveuse croissante ressentie depuis les différents confinements par rapport notamment aux agents qui sont au service du public. Les uns et les autres utilisent la violence, verbale ou physique et c’est incroyable. Cela se ressent partout où nous sommes ouverts au public, comme par exemple au CCAS", ajoute Anne Vignot, tout en précisant que la municipalité investit dans l’accompagnement des personnels "pour qu’ils puissent répondre dans les meilleures conditions aux usagers et faire face à la colère". "Mais on ne devrait pas avoir à en arriver là", conclut-elle.