Une centaine de jeunes s'est rassemblée pour une fête en plein air samedi 20 mars. Pas de verbalisation ni de dispersion de la part de la police mais la préfecture a condamné cette réunion "non-autorisée". Cette histoire révèle la difficulté pour qualifier les rassemblements autorisés ou pas.
Au bord du Doubs, sous le bâtiment de la Rodia à Besançon, une centaine de jeune s'est réunie, samedi 20 mars en fin d’après-midi, pour une fête en plein air. Un rassemblement "autorisé" ont déclaré les personnes présentes sur les lieux à nos confrères de France Bleu Besançon. Ce que réfute le préfet du Doubs qui a condamné, le soir même, cette fête "non-autorisée" sur Tweeter : "Joël Mathurin @Prefet25 condamne l'attroupement non-autorisé devant la Rodia. @PoliceNat25 est rapidement intervenue. Le Préfet a constaté que le trouble n'a pas duré et a demandé que ce type de rassemblement soit sanctionné par les amendes pour infractions aux règles sanitaires."
Joël Mathurin @Prefet25 condamne l'attroupement non-autorisé devant la Rodia. @PoliceNat25 est rapidement intervenue. Le Préfet a constaté que le trouble n'a pas duré et a demandé que ce type de rassemblement soit sanctionné par les amendes pour infractions aux règles sanitaires
— Préfet du Doubs (@Prefet25) March 20, 2021
D'après les jeunes #teufeurs la fête est autorisée par @LaRodiaBesancon et la police est déjà passée "en nous disant de remettre le masque mais bon on le garde sous le menton". pic.twitter.com/zjV6CcSBM2
— France Bleu Besançon (@bleubesancon) March 20, 2021
Une tolérance "pour cette fois"
Si, selon la préfecture, la fête ne devait pas avoir lieu, la police, intervenue sur place, n’a pas verbalisé les "teufeurs" et n’a pas demandé leur dispersion, ce qui interroge sur ce qu’il est autorisé de faire ou de ne pas faire. Interrogée à ce sujet, la police nationale a expliqué avoir été confrontée à la difficulté de qualifier le cadre de la fête.
Pour rappel, les rassemblements sur la voie publique qui n’ont pas été autorisés par la préfecture sont bien interdits. Mais dans le cadre d’un rassemblement dans un lieu privé, la police ne peut sanctionner les participants. Alors cette fête qui a eu lieu, au bord du Doubs, sous la Rodia, était-elle organisée dans l’espace public ou privé ? La réunion, si elle était bien en extérieur avait lieu, sous la Rodia. Un bâtiment qui, en tant que lieu culturel accueillant du public, est fermé depuis le 30 octobre 2020 en raison de l'épidémie de Covid-19.
Pour cette fois il y a eu une tolérance car c’était en plein air.
"Pour cette fois" donc car, dans son tweet, la préfecture a demandé que "ce type de rassemblement soit sanctionné par les amendes pour infractions aux règles sanitaires." La fête, quant à elle, s’est terminée aux alentours de 18 heures.