La mairie de Besançon est passée à l'action, depuis ce lundi 10 août, pour effacer les ronds verts qui fleurissent dans la ville. Ces tags sont affiliés à un mouvement complotiste et bourgeonnent en France depuis plusieurs semaines.
Depuis une quinzaine de jours, les services de la mairie de Besançon voient se multiplier des petits points verts : des ronds sont peints sur les murs, sur le sol, sous des ponts... La ville a décidé, depuis ce lundi 10 août, d'effacer ces marques affiliées au "conseil national de transition", un collectif complotiste.
"Lors de nos tournées, du matin jusqu'au soir, on en efface une quinzaine par jour", soupire Didier Tournoux, chef du service et propreté qui explique que ces ronds sont traités comme des affichages sauvages : "Ils ne font pas partie d'une opération ciblée. Mais, dès qu'un de nos quatre agents dédiés à ces missions en voit un, il l'efface, souvent par hydrogommage."
Le chef de service avait déjà entendu parlé de ces mystérieux points verts, qui apparaissent n'importe où et à toute heure, au niveau national. Mais à Besançon, la tendance s'est accéléré ces deux dernières semaines. Sur les réseaux sociaux, le sujet devient de plus en plus fréquent.
. @lebisonteint, ces ronds vont être retirés à partir de demain sur les espaces publics. Bonne journée à vous !
— Besançon (@villedebesancon) August 11, 2020
Le "conseil national de transition"
Les ronds verts fleurissent ces derniers temps suite à l'appel, le 1er juillet dernier, d'un homme prénommé Eric-Régis Fiorile sur Facebook. Ce dernier se présente comme le leader du "Conseil national de transition". Un mouvement né en 2014 et dont les objectifs sont aussi vagues que les messages sont complotistes.L'homme à la tête de ce collectif appelle à renverser l'ordre établi puisque son mouvement serait la "seule autorité légitime de la France". Il lutte notamment contre la "classe dominante, les multinationales et l'OMS", "l'illégitimité des dirigeants actuels", mais encore les vaccins, le port du masque, la 5G, Bill Gates
A Besançon, pour le moment, la police n'a pas engagé de procédure : "Il n'y a eu aucune plainte. Si une personne est prise en flagrant délit, elle fera l'objet a minima d'un contrôle."