Le BBCD a disparu il y a 8 ans mais le basket bisontin fait de nouveau parler de lui grâce au BesAC. Deuxième du championnat de Nationale 2, il jouera son dernier match aller de la saison samedi soir à Lyon, où il vise une huitième victoire d'affilée avant la trève hivernale.
Il a vécu ses premières années dans l'ombre du BBCD, disparu en 2009. Mais depuis 3 saisons qu'il évolue en Nationale 2, le BesAC, Besançon Avenir Comtois, c'est le petit club de basket qui monte en Franche-Comté! En 2015-2016, il a terminé 12ème du championnat. En 2016-2017, il était 6ème. Et cette saison, c'est l'explosion : le club est actuellement second, à un point du leader, Feurs.
"C'est une joie de revoir du basket de bon niveau à Besançon" sourit Pierre Labbé, le vice-président du club, "mais, ça a demandé beaucoup de travail. Il a fallu dix ans pour construire une base solide, d'abord en structurant le club puis en réussissant un bon melting-pot entre les joueurs. C'est la première fois, depuis huit ans que je suis là, que je sens un esprit d'équipe, une osmose totale : c'est vraiment agréable à vivre",
Une formation renouvelée
Cette année, l'équipe explose. Elle a remporté dix matches en douze rencontres, et reste sur une série de sept victoires d'affilée. Les dirigeants du club ont profité de la fin de contrat d'une bonne partie des joueurs pour renouveler l'effectif à 80%. Et la mayonnaise a pris entre les nouvelles recrues et les anciens, comme le confirme le capitaine, Gérald Guerrier : " nous on s'amuse bien, on est un groupe d'amis, c'est comme ça depuis le début. On a cette particularité d'être très concentrés sur le terrain mais de pouvoir décompresser entre nous après."
Même constat pour Nemanja Stankovic, qui est arrivé d'Alsace en septembre pour retrouver à Besançon son ancien entraîneur, Nicolas Faure. Le Serbe est aujourd'hui le meilleur marqueur du championnat et il en est persuadé, l'équipe a de l'avenir : "c'est une grande équipe. Il y a beaucoup de jeunes joueurs, j'essaie de leur apporter un peu de mon expérience parce que je suis l'un des plus vieux, avec Jaouad Dabhi, qui est actuellement blessé. Ce sont de bons gars, tout le monde essaie d'aider tout le monde. Il faut que ça continue comme ça pendant la deuxième partie de la saison et tout ira bien."
Un tout petit budget
Cette deuxième partie de saison, elle débutera en janvier, avec 13 matches retours à disputer. Mais auparavant, il va falloir maintenir le cap samedi soir, à Lyon, et assurer une huitième victoire d'affilée pour prendre des points supplémentaires dans le haut du classement et continuer à creuser l'écart.
La montée en Nationale1? Tout le monde y pense sans avouer y penser! A commencer par le président du BesAC, Philippe Tristram, pour qui, après plus de dix ans à la tête du club, "c'est la plus belle saison et la plus belle équipe".
Une équipe d'autant plus méritante qu'elle ne compte que huit joueurs, l'un des plus petits effectifs en N2 cette année, et qu'elle a aussi l'un des plus petits budgets du championnat, dont les trois quarts de fonds privés...