La police municipale de Besançon est en grève ce mardi 7 décembre. Les agents réclament une organisation plus claire de leur direction ainsi que la hausse des salaires. Ils protestent aussi contre leurs conditions de travail actuelles.
Colère dans la police municipale de Besançon. Les syndicats Force Ouvrière, CFTC et UNSA ont déposé un préavis de grève d'une durée de 24 heures, pour ce mardi 7 décembre. Ils déplorent des problèmes au sein de leur direction. Les policiers grévistes réclament aussi une revalorisation des salaires et des primes. Ils protestent enfin contre la mise en place d’une nouvelle organisation. Elle vise à déployer plus d’agents sur le terrain les après-midi. Pourtant, selon les grévistes, « deux-tiers des interventions ont lieu le matin ».
Des problèmes de direction
Pour Yvan Decrouy, représentant Force Ouvrière au sein de la police municipale de Besançon, la coupe est pleine. « Nous manquons de directives claires et précises », explique-t-il. Selon le syndicat, la séparation n’est pas claire entre la direction administrative et la direction opérationnelle. La première se charge par exemple des carrières des agents, alors que la deuxième gère notamment les interventions.
« La direction administrative traite parfois de problèmes qui relèvent de la direction opérationnelle et inversement. Ce qui fait qu’on peut recevoir un ordre puis son contraire : les décisions manquent de clarté », regrette Yvan Decrouy.
Une police municipale pas attractive
Autre grief pour le syndicaliste policier : la police municipale bisontine n’attire plus. Il y a actuellement 58 agents au service de la ville et ce n’est pas suffisant, aux yeux du représentant Force Ouvrière. Il faudrait plus d'agents, mais ce n’est pas gagné. « Les jeunes agents recrutés tendent à partir vers d’autres polices municipales », explique Yvan Decrouy. Pour lui, la solution passerait donc par des indemnités plus importantes pour « fidéliser » les agents.
« Nous avons recruté quatre jeunes de moins de 30 ans, il y a un an et demi. Le 1er mars prochain, il n’en restera plus qu’un. Ils font leur formation de neuf mois ici, puis ils partent. Une des personnes est maintenant à Châlon-sur-Saône. Elle m’a indiqué que le salaire et les primes sont supérieurs à ce qu’elle avait à Besançon », déplore le représentant syndical.
Les policiers en grève déplorent enfin des conditions de travail inadaptées. « Selon le nouveau projet de direction, il faut plus d’agents les après-midi, alors que deux tiers de nos interventions se font le matin », argumente Yvan Decrouy. Des problèmes qu’ils ont fait remonter à l’équipe municipale, mais sans succès d’après le syndicaliste.
Le préavis de grève court pour 24 heures pour le moment, mais les agents mobilisés n'excluent pas de poursuivre ce mouvement au-delà.