Ce samedi 9 novembre, le délégué général de la République en Marche accompagné de la secrétaire d'état à la transition écologique étaient à Montfaucon (Doubs). Pour parler projets, écologie. Ils n'ont pas échappé aux questions locales sur le climat, tout sauf serein au sein de leur parti.
Ce samedi à Montfaucon à quelques kilomètres de Besançon, il y avait le menu du jour. L'officiel. LREM en préparation sur le terrain des élections municipales à la chasse aux projets qui marchent. Besançon, Angers, Amiens, Lens, Clermont-Ferrand... le parti d'Emmanuel Macron va dans plusieurs villes de France à la rencontre des citoyens, des élus, des maires pour préparer l'échéance des municipales de mars 2020. "Je suis venu chercher des solutions, des solutions à partir des projets qui marchent sur le terrain. C'est ça l'enjeu des marcheurs, savoir comment on peut transformer l'essai de l'action qu'on mène à l'Assemblée nationale avec beaucoup de réformes. Et on doit continuer pour améliorer la vie de nos concitoyens" résume Stanislas Guérini, délégué général de LREM à propos de cette visite bisontine.
Une candidate LREM dissidente à Besançon : ira, ira pas ?
Le menu du jour. Et puis le dessert attendu par tous. Celui qui fait parler dans la ville de France numéro 1 où il fait bon vivre : les querelles intestines qui animent depuis des mois le parti d'Emmanuel Macron à Besançon, où le maire sortant Jean-Louis Fousseret fut pourtant l'un des premiers maires de villes moyennes à rejoindre le mouvement en vue de la présidentielle.
Côté dessert, le candidat officiel pour les municipales à Besançon c'est bien Eric Alauzet. Longtemps écologiste, rallié à LREM, le député du Doubs a été investi en juillet 2019 par la commission d'investiture du parti. C'est lui le candidat officiel. C'est lui qui tentera de remporter la mairie de Besançon détenue depuis 2001 par Jean-Louis Fousseret.
Côté dessert, il y a un ingrédient qui n'était pas tout à fait prévu. Alexandra Cordier. La référente départementale d'En Marche, qui est proche de Jean-Louis Fousseret, c'est sa chargée de communication n'a pas vraiment accepté la décision de la commission d'investiture de son parti. Elle réserve sa réponse pour le mois de décembre. Candidature dissidente, ou ralliement avec une autre liste celle de droite emmenée par Ludovic Fagaut (LR) ou jet complet de l'éponge ? Les options sont multiples. Les ponts eux sont bien coupés avec Eric Alauzet. La question d'une candidature dissidente de la jeune femme embarrasse. Le maire de Besançon élude nos questions sur un éventuel soutien à Alexandra Cordier en cas de candidature de la jeune femme en 2020. Il précise que ce n'est pas le sujet du jour.
Quant à Eric Alauzet, il confirme la rupture. "Des rivalités, des ambitions personnelles, il y en a partout dans le monde. Elle (Alexandra Cordier, ndlr) peut nous rejoindre/. La porte est ouverte. Si elle a d'autres projets, cela lui appartient" explique le député qui rappelle que l'apport de l'écologie et le travail fait pendant 20 ans sur cette question avec Jean-Louis Fousseret a permis à ce dernier de conserver la mairie et de faire évoluer la ville. "On ne peut pas oublier cela ni l'autre, il n'y a aucune raison qu'on ne finisse pas main dans la main" ajoute Eric Alauzet.
LREM joue le rassemblement et le soutien à Eric Alauzet
Interrogé sur ses divisions internes, Stanislas Guérini réfute être venu pour recoller les morceaux. Ou tenter. Il apporte son soutien clair et ferme à Eric Alauzet. "C'est une chance pour notre mouvement politique d'avoir des talents différents. Mais notre commission d'investiture a tranché.... On gagne en étant rassemblés. À Besançon, je suis venu dans un état d'esprit de rassemblement... On pointe souvent les dissensions, mais il y a beaucoup d'énergies positives à porter le projet. Je n'ai pas beaucoup d'inquiétudes, nous parviendrons à le faire dans les prochaines semaines" confie le délégué de LREM.
Guerini en terre de guerre intestine LREM cherche à verdir @ericalauzet @alexandracordier avec les politiques d’EELV. Ils sont pour l’artificialisation et pour le "temple de la consommation" de Miserey 7000m2 en terre agricole #incohérence #indécence #municipales2020 #besancon
— Anne Vignot (@vignotan) November 9, 2019
"Moi j'ai la chance de travailler depuis 2 ans et demi avec Eric Alauzet. Ce n'est pas une écologie de façade, l'écologie il en fait le socle de son engagement" défend Brune Poirson la secrétaire d'Etat présente à la salle de Montfaucon près de Besançon.
Interrogée sur la situation bisontine à quelques mois des municipales Fannette Charvier, députée LREM du Doubs reste sur une ligne claire. "En cas de dissidence, je ne vois pas comment on peut rester référent départemental, c'est mon opinion" affirme l'élue.
Vers 17 heures, Eric Alauzet accompagné de Stanislas Guérini et Brune Poirson a inauguré sa permanence des municipales dans la grande rue de Besançon. En l'absence remarquée de Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier.
Un gilet jaune interpellé en amont de l'arrivée de Stanislas Guérini
Alors que la réunion à la salle de Montfaucon n'avait pas commencé, un gilet jaune de 17 ans a été interpellé par les gendarmes. Il est en garde à vue pour violence sur personnes dépositaires de l'autorité publique indique le parquet.
En milieu d'après-midi, une cinquantaine de gilets jaunes étaient présents devant le commissariat de Besançon pour demander sa libération.
Besancon : Mobilisation d'une cinquantaine de gilets jaunes devant la gendarmerie de Tarragnoz pour demander la libération d'un jeune homme de 17 ans interpellé ce matin à Montfaucon lors de la visite de Brune Poirson et Stanislas Guérini. pic.twitter.com/h6jTSI8Rwk
— Plein Air (@jeromebolard) November 9, 2019
Les images de l'interpellation filmées par les gilets jaunes. Le moment de l'interpellation se situe à 3'40 du début de la vidéo.