La police est intervenue mardi 28 juillet dans une maison du secteur de la Chapelle des Buis. Elle a découvert des animaux morts, et d'autres en situation de maltraitance.
Une maison insalubre. Dès leur arrivée, les policiers entourés d'un huissier qui était mandaté par la société protectrice des animaux ont fait le triste constat. Excréments d'animaux, d'humains à l'intérieur de la maison, des monceaux de déchets à l'extérieur, 30 à 40 chats à l'extérieur de la maison, visiblement en mauvais état sanitaire et en manque de nourriture. Les animaux pourraient être porteurs de la gale.
A l'intérieur de la maison, les enquêteurs ont retrouvé dans un congélateur les cadavres d'une trentaine de chats. L'occupant de la maison, un homme de 77 ans nie toute maltraitance. Il a expliqué aux policiers avoir mis les chats déjà morts dans le congélateur, car il ne savait pas quoi en faire.
La dame de 91 ans qui occupait la maison a fait une chute au moment de l'intervention des policiers, elle a été prise en charge.
Le syndrome de Noé
Selon la SPA, les noms des chats congelés étaient indiqués sur les sacs contenant les cadavres. Selon Sandra Majstorovic, responsable des enquêtes de maltraitante à la Spa de Besançon, "ce monsieur est atteint du syndrome de Noé, une maladie psychiatrique qui se caractérise par l'accumulation d'animaux". "C'est de la négligence qui amène de la maltraitance. Le syndrome de Noé est une maladie psychiatrique dont les symptômes sont d'accumuler des animaux dans un endroit restreint, en voulant bien faire, en voulant les sauver, on les entasse dans des conditions d'hygiène castratrophiques sans avoir les moyens de les soigner" ajoute la jeune femme.
"Ces gens sont généralement dans le déni, ils pensent faire le bien alors que, du fait de l'accumulation, il ne peuvent pas prendre soin de leurs animaux" et "ne veulent pas appeler à l'aide car pour eux, il n'y a aucun souci", a-t-elle précisé.
Entre 30 et 40 chats malades, certains atteints par la gale, vivaient "dans des conditions d'hygiène catastrophiques, comme malheureusement le monsieur et sa femme", a souligné Mme Majstorovic. Dénutris, déshydratés, les chats encore vivants "ne sont pas stérilisés et prolifèrent", selon elle. La SPA, qui est intervenue mardi avec un huissier de justice après plusieurs signalements, devait déposer plainte ce mercredi matin.
La mairie de Besançon devrait selon la police prendre un arrêté d'insalubrité concernant cette maison. La SPA espère que le Procureur ordonnera la saisie immédiate des animaux. Ce qui va contraindre la SPA à les prendre en charge alors que les places en refuge se font rares en ce mois de juillet.
La SPA de Besançon a lancé sur sa page Facebook un appel aux dons pour trouver des cages de transport pour les chats.