S’ouvrir au monde à travers le contact avec l’animal. C’est la démarche dans laquelle est engagée une classe d’enfants déficients intellectuels. Depuis le début de l’année scolaire, ils vont à la rencontre de Mamounia, une ânesse installée sur les hauteurs de Besançon.
La littérature scientifique s'accorde depuis des années sur le fait que la présence d'animaux dans l'entourage de l'enfant agit sur son développement socio-émotionnel.
Qu'en est-il pour les enfanst porteurs de handicap ? Est-ce le même constat ?
Les enfants avec des TSA (troubles du spectre autistique) ont plus de difficultés à avoir des relations avec leurs pairs. En revanche la relation avec un animal sera plus facile à mettre en place.
L'âne correspond parfaitement bien aux profils de ces enfants
Estelle Cagnon, aide-éducatrice à l'IME de l'Essor
Les ânes sont des animaux sensibles et ils ont des capacités cognitives très importantes. Ils sont intelligents et dotés de facultés d'apprentissage, de mémoire et de compréhension impressionnantes.
Les enfants de l'Institut médico-éducatif de l'Essor (Besançon) ont fait connaissance avec l'ânesse Mamounia fin septembre. Ils se rendent par petit groupe de quatre ou cinq, tous les quinze jours sur la colline de Bregille à la mini ferme pédagogique de Ragot. Très craintifs au début, les enfants sont devenus plus calmes aux côtés de l'animal.
Ça apporte aux enfants une certaine maîtrise d'eux. Ils doivent être calmes sinon les animaux s'énervent aussi. Ils ont appris la patience, la douceur qu'ils n'ont pas forcément avec les êtres humains.
Estelle Cagnon, aide-éducatrice à l'IME de l'Essor
Dans l'anisothérapie, l'âne apaise par sa présence affectueuse, docile et calme. C'est un moyen pour ces enfants de trouver un ancrage et d'apprivoiser le monde dans lequel ils grandissent.