Après une semaine de grève, les conducteurs de tram et de bus de Besançon reprendront le travail, lundi. Avec le sentiment d'avoir été entendus par les usagers. Mais pas par la direction de Ginko.
Imaginez la journée de travail. Vous êtes chauffeur de bus, à Besançon. Sur votre ligne, vous êtes systématiquement en retard. Coincé entre les bouchons du centre-ville et la mauvaise humeur des passagers. Qui ne ratent pas une occasion de vous faire remarquer que vous avez du retard. Comme si vous ne le saviez pas !
Au terminus, vous êtes toujours en retard, bien sûr. Et vous repartez très vite, pour essayer de rattraper le temps perdu. Même pas un instant pour aller aux toilettes. D'ailleurs, il n'y en a pas.
Souffrance au travail
Ce quotidien est celui des chauffeurs de bus du réseau "Ginko" de Besançon, Depuis le 1er septembre, date de mise en service du tramway. Alors, depuis une semaine, une partie du personnel roulant est en grève, à l'appel de la CGT. Pour avoir quelques minutes de pause dans la journée, entre deux parcours. Pour l'embauche aussi de salariés employés en CDD. Et surtout pour dire stop à la souffrance au travail.
Du côté de la direction, on répond qu'il faudrait surtout "fluidifier" le trafic routier dans Besançon. Le dialogue a donc tourné court. Les grévistes reprennent le travail lundi. Pour combien de temps ?
Reportage : Michel Buzon et Richard Négri. Montage : Isabelle Cavaletto. Intervenants : Didier Gautier, délégué CGT à Besançon Mobilités, et Philippe Menielle, directeur-adjoint de Besançon Mobilités.