🔴 Verbalisée pour avoir distribuer de la nourriture aux réfugiés
— Anne Sophie Pelletier (@ASPelletier) September 25, 2020
Sommes-nous vraiment dans le pays des droits de l’Homme ?
Quand allons-nous enfin faire preuve de solidarité ? pic.twitter.com/yBFpmRhUzd
Jointe par téléphone, la députée européenne a insisté sur le "devoir d'accueil et de solidarité que doit exercer la France".
Selon Mathilde Panot, députée du Val-de-Marne et présente lors de la distribution, cet arrêté "criminalise l'assistance à personnes en danger qui est une obligation dans notre pays". "Nous sommes devant la gare de Calais, une des zones où il est interdit de distribuer de la nourriture aux exilés. [...] Pour avoir donné des sacs avec du pain, des fruits, des œufs et autres, nous venons chacun de prendre 135 euros d’amende", a déclaré la députée dans une vidéo postée sur Facebook.La verbalisation ne me choque pas car c'est un acte de désobéissance citoyenne. Ce qui est honteux, c'est l'arrêté en lui-même.
"Les policiers ont mieux à faire que de sanctionner la distribution de nourriture à des personnes en grande précarité. Honte à vous M. Darmanin de criminaliser des gestes élémentaires d'humanité et de solidarité !", a de son côté tweeté l'eurodéputée Manon Aubry. Le parlementaire Ugo Bernacilis s'est lui aussi emparé de son compte sur le réseau social pour réagir : "C'est un honneur d'être verbalisé sur le fondement de cet arrêté infâme qui interdit les distributions de repas à #Calais."
C'est un honneur d'être verbalisé sur le fondement de cet arrêté infâme qui interdit les distributions de repas à #Calais.
— Ugo Bernalicis φ (@Ugobernalicis) September 25, 2020
Nous avons rencontré des personnes qui ont faim et auxquelles @GDarmanin n'a d'autre considération que de renforcer leur précarité ! pic.twitter.com/KNLJxD3Ztu
Seule La Vie Active, mandatée par l'État, a donc le droit de procéder à des distributions alimentaires jusqu'à la fin du mois de septembre. Pour Anne-Sophie Pelletier, c'est incompréhensible : "La Vie active fait avec les moyens qu'on lui donne. Ils distribuent seulement un repas par jour aux migrants. Les files d’attente sont très longues. Les femmes et les enfants ont peur de venir à ces distributions. En plus, l'association est autorisée à distribuer des repas dans des lieux excentrés de la ville. C'est loin pour les migrants."