Trois garçons mineurs ont été interpellés par la police après qu'une femme s'est fait voler sa voiture dans laquelle elle circulait, à Besançon. Une ruse utilisant une trottinette a été mise en place par les voleurs. Explications.
Le car-jacking ou "piraterie routière" est un vol de voiture ou d'un autre véhicule motorisé avec menaces ou violence sur le conducteur du véhicule. C'est ce dont a été victime une femme au volant de sa voiture, le 21 janvier à 21h45 alors qu'elle circulait avenue de l'Observatoire à Besançon, comme nous le rapporte la Direction départementale de la sécurité publique du Doubs ce 26 janvier.
L'infirmière libérale de 34 ans effectuait sa tournée de soins lorsqu’elle s'est fait dérober le véhicule dans lequel elle se trouvait. Elle a été victime d'une ruse, la poussant à ralentir et permettant ainsi aux malfaiteurs d'agir plus facilement.
Une fausse chute à trottinette
Un jeune conduisant une trottinette a fait semblant de chuter au sol devant son véhicule, l’obligeant à freiner. Plusieurs jeunes ont alors ouvert la porte de sa voiture et l’ont extraite de force tout en l’aspergeant de gaz lacrymogène au visage. "Les auteurs étaient au nombre de six et ont pris la fuite à bord du véhicule. Une bombe lacrymogène a été appréhendée par les policiers sur les lieux des faits", détaille la DDSP 25. La victime a porté plainte et un témoin a pu être entendu par la police.
Finalement, les policiers de la BAC ont retrouvé le véhicule volé le 22 janvier, dans une résidence rue de Chaillot. Trois individus se trouvaient alors à l'intérieur de la voiture stationnée. "Les policiers ont [voulu] procéder à l’interpellation des individus mais les portières étaient verrouillées. Les trois individus portaient de masques chirurgicaux noirs dissimulant leur visage", explique la DDSP 25. Les policiers ont alors porté plusieurs coups de bâton télescopique au niveau de la vitre conducteur pour les pousser à déverrouiller le véhicule.
Les trois occupants, tous mineurs, portaient des gants. Ils ont été interpellés et placés en garde à vue pour recel de vol aggravé. Après fouille, des cagoules et des tours de cou noirs ont été retrouvés sur les individus âgés de 13 à 15 ans. Ils nient les faits. Selon leurs dires, ils étaient dans ce véhicule pour manger au chaud sans savoir qu'il avait été volé.
Ils se filment et diffusent la vidéo sur les réseaux sociaux
La poursuite des investigations lors de la prolongation de la garde à vue a permis aux policiers de découvrir des vidéos postées sur le réseau social Snapchat, faites une demi heure avant le vol. On y voit les auteurs se filmer. L'un d'entre eux a été formellement reconnu.
"Une perquisition a permis de retrouver à son domicile l’ensemble des habits qu’il portait au moment de l’agression", conclut la police. Malgré ces éléments, les trois mineurs continuent à nier les faits.
Ils ont été déférés devant le substitut du procureur, puis devant le juge pour enfants. A l’issue, les trois mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire leur interdisant d’entrer en contact les uns avec les autres et avec une interdiction de sortir de leur domicile de 22h à 06h. Leur jugement doit avoir lieu au tribunal au mois de mars.