Le comité interministériel du 13 décembre a ébauché les moyens prévus à la rentrée prochaine dans les écoles, collèges et lycées. Le syndicat UNSA du Doubs déplore "un scénario dramatique" en Franche-Comté.
Selon le syndicat UNSA du Doubs, 52 postes (équivalent temps plein) seront supprimés dans le premier degré et 69 postes dans le second degré dans l'académie de Besançon soit en Franche-Comté. Ces suppressions de postes sont liées à la baisse de la démographie, moins d’élèves, donc moins d’enseignants. Des chiffres confirmés par le Rectorat.
“Cela rappelle les médecins du moyen-âge qui pour soigner un malade, faisaient une saignée et l'affaiblissait encore plus ! …On sait maintenant à quoi s'attendre à la rentrée 2023 : des fermetures de classes pour le premier degré, des classes surchargées dans le second degré, des compléments de service qui se multiplient, et encore et toujours des pénuries de remplaçants partout...En supprimant 1 500 emplois à l’échelle de la France, l’État continue d’ignorer les enjeux posés à notre système éducatif et à ses personnels” dénonce le syndicat enseignant dans un communiqué.
Alexandra Bourgeois, co-secrétaire UNSA-25 regrette que cette baisse de la démographie n’ait pas été l’occasion de faire mieux. “Dans le second degré on a toujours de classes à 30, ça va mieux dans le premier degré avec des effectifs à 26 enfants par classe. On aurait pu profiter de l’occasion pour faire mieux, faire des choses sur l’inclusion des élèves handicapés notamment”. “Dans le Doubs, on a une dizaine de classes fermées chaque jour dans le premier degré. Le covid est toujours là. On assure l’accueil des enfants, avec une répartition dans d’autres classes, mais on fait de l'accueil pas de l’apprentissage” déplore l’enseignante.
Une baisse démographique, mais des efforts faits
Le rectorat de Besançon précise qu’à la rentrée prochaine, il y aura 1900 élèves en moins à venir dans le premier degré, 800 élèves en moins dans le second degré. La baisse de la démographie a été prise en compte, mais selon le Rectorat, les suppressions de postes ne sont pas à la hauteur de la chute démographique. La spécificité des territoires ruraux notamment a été prise en compte. L’an dernier déjà pour prendre un exemple, le premier degré avait perdu 1168 élèves sans qu’aucun moyen ne soit retiré.
La situation des suppressions de postes, et donc de classes, sera précisée mi-janvier pour les départements du Doubs, Jura, Haute-Saône, et Territoire de Belfort. Le 13 janvier 2023 doit se tenir la réunion du comité social d’administration.