Entre les différents modèles, noms et coupes des masques FFP2, difficile de s'y retrouver. Quelques conseils pour bien porter son masque FFP2.
Si le Haut Conseil de la Santé Publique s'est prononcé en défaveur d'une généralisation du port des masques FFP2, dans les pharmacies et les supermarchés, les ventes de ces masques, beaucoup plus filtrants et protecteurs que les masques chirurgicaux, sont en très forte hausse. Pour vous aider à faire votre choix, voici quelques conseils.
FFP2, KN95, N99, Qu'est ce que tout ça ?
On commence à le savoir, les masques de type FFP2 sont plus filtrants que les masques chirurgicaux. Pour être exact, et selon l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles), ce sont des "appareils de protection respiratoire [...] destinés à protéger celui qui le porte contre l’inhalation à la fois de gouttelettes et de particules en suspension dans l’air”.
Ils répondent à une norme européenne, la norme "EN 149", qui leur impose de filtrer 94 % des aérosols de 0,6 µm ou plus. D'autres appellations, telles que KN95, N99 ou encore KMOEL peuvent être trouvées sur le marché. Il s'agit en réalité du même type de masque, avec des niveaux de protections extrêmement similaires, qui répondent aux normes d'autres pays (dans l'ordre : Chine, Etats-Unis et Corée du Sud). Ce document des douanes françaises liste les équivalences.
Concrètement, entre ces différents noms, peu importe. La forme du masque n'a pas de rapport avec le "nom" du masque, même si certains pays sont plus friands de certains modèles : par exemple, les N99 sont souvent des "coques" rigides, les FFP2 français plus souvent des "becs de canards".
En 2021, certains masques canadiens, de types similaires au ffP2 ont été retiré du marché dans leur pays, car ils étaient notamment fabriqués avec du graphène, une matière vantée comme "biocide" par ses fabriquant. En France, l'ANSES a décidé de retirer du marché ces mêmes masques, et conseille d'éviter les masques fabriqués avec du graphène. De nombreux emballages précisent d'ailleurs désormais que ça n'est pas le cas de leur modèle.
Élastique derrière les oreilles ou derrière la tête ?
La plupart des modèles disponibles en pharmacie et en grandes surfaces fonctionnent avec des élastiques à passer derrière les oreilles. Cependant, une étude de l’Université de Cornell et de chercheurs allemands sur la transmission du Covid-19 et les modes de protections a montré qu'un masque FFP2 "correctement ajusté" est 30 fois plus efficace que le même masqué porté en étant un peu plus relâché.
Pour être "bien ajusté", un masque FFP2 doit être bien collé à votre visage. Le rôle des élastiques est donc primordial. C'est pour cela qu'ils ont tendance à être nettement plus serré (et douloureux) pour les oreilles. Et d'ailleurs, les modèles dont les élastiques passent derrière la tête sont mieux ajustés, car leur position n'est pas tributaire des mouvements du cartilage des oreilles. Outre qu'ils épargneront mieux vos oreilles, ils sont donc plus efficaces.
Une astuce pour améliorer l'efficacité des modèles dont les élastiques passent derrière les oreilles (et qui peuvent également soulager ces dernières et vous éviter des migraines), consiste à utiliser une barrette, épingle à cheveux, ou tout dispositif qui permet d'attacher les deux élastiques destinés aux oreilles... L'un à l'autre, en passant derrière la tête. Une simple ficelle, ou un ruban, passé dans les boucles et noué derrière la tête peut faire l'affaire.
Pour le nez, on ne "pince" plus
Contrairement aux masques chirurgicaux, dont on peut rapidement pincer la barrette du nez avant de les placer sur notre visage, les FFP2 demandent une préparation légèrement plus minutieuse : certains modèles sont déjà pliés en deux dans leur emballage, d'autres sont "à plat" et la barrette nasale n'est pas encore touchée. Dans tous les cas, il est conseillé d'aplatir la barrette, puis de la modeler sur le forme de votre nez. N'hésitez pas à utiliser l'arrondi de vos doigts, à essayer, et à corriger par la suite.
Certaines fois, l'inconfort du port d'un FFP2 provient de la barrette nasale, qui a été pincée sur le nez, et comprime les narines. En le modelant, le masque doit certes suivre votre visage, mais il ne gène pas les voies respiratoires.
Comment savoir si un FFP2 me va bien ?
Pour bien fonctionner, vous l'avez compris, un FFP2 doit être bien ajusté contre votre visage. L'air que vous expirez et inspirez doit passer par le filtre du masque : vous ne devez pas sentir d'air passer entre votre peau et le masque, ou voir de buée contre vos lunettes. Si c'est le cas, alors votre masque n'est pas bien ajusté. Vous pouvez essayer de remodeler le nez, d'ajuster les élastiques... Mais il faut parfois simplement changer de modèle.
En effet, toutes les marques de masques ont leur propre modèle en terme de dimensions. N'hésitez donc pas à essayer des masques venus d'une autre entreprise, d'une autre boîte, pour trouver votre bonheur.
Globalement, les marques allemandes et des pays du nord font des masques plus grands. Les masques avec deux coutures horizontales (en trois "morceaux") pourront aussi plus facilement s'adapter à une grande morphologie. Pour les visages plus petits, les "becs de canard", avec une couture horizontale sont plus souvent appréciés. Si votre nez semble vouloir protester contre le masque, peut-être une couture verticale vous conviendra-t-elle mieux.
Attention, la barbe peut réduire l'efficacité des masques, en les empêchant d'être correctement ajustés.