Covid-19. Des patients de moins de 40 ans en réanimation, le CHU de Besançon frappé par la 5e vague

Alors que le plan blanc a été déclenché mardi 7 décembre au CHU Jean Minjoz de Besançon, les services restent sous tension et l’ensemble des lits en réanimation sont occupés. D’autres services de l’hôpital ont dû accueillir des patients covid.

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Les chiffres des patients covid hospitalisés au CHU de Besançon sont le signe que la 5e vague de l'épidémie est bien là. Sur les 40 lits du service de réanimation de l'hôpital Jean Minjoz, 18 sont occupés par des patients covid. En comptant les patients covid installés dans les autres services de l'hôpital, le nombre total des patients covid s'élève à 49 ce jeudi 9 décembre.

« Dans notre service de réanimation, on a des patients jeunes. Par exemple trois patients covid ont moins de 40 ans avec peu d’antécédents et dont le pronostic vital est engagé » détaille Gaël Piton, chef de la réanimation médicale du CHU.    

Une majorité de patients covid hospitalisés ne sont pas vaccinés 

Sur les 18 patients covid du service de réanimation, 12 sont non-vaccinés. Par ailleurs, au sein du CHU, les trois quarts des patients hospitalisés pour motif Covid sont non-vaccinés. Pour les patients pris en charge pour motif Covid et par ailleurs vaccinés, ils étaient généralement au-delà des 5 mois après vaccination et donc, éligibles à la 3e dose.  

Dans le service réanimation, les allers et venues dans les chambres sont incessants. Le personnel est prêt mais le service est sous-tension. « La situation en réanimation est tendue, on n’a pas de place pour accueillir. Nous avons beaucoup appris sur la maladie, nous avons une bonne idée des protocoles, de comment soigner les gens, nous disposons du matériel mais par contre il nous manque du personnel médical et paramédical » expose Gaël Piton, chef de la réanimation médicale à l’hôpital de Besançon. 

Le plan blanc activé dans tous les hôpitaux de Franche-Comté  

Mardi 7 décembre, l’Agence Régionale de Santé (ARS) a déclenché le plan blanc sur l’ensemble de la Bourgogne-Franche-Comté pour les hôpitaux publics et privés. L’objectif est d’augmenter la capacité d’accueil dans les services de médecine et de chirurgie, à la fois pour les malades graves et les moins graves. « Ce plan va permettre également de libérer du personnel paramédical, des infirmières, des aides-soignantes, des ASH mais aussi des internes et des médecins pour s’occuper des malades et augmenter les gardes en semaine, la nuit et le week-end » précise Gaël Piton, chef de la réanimation médicale de l’hôpital de Besançon.

Alors que le plan blanc a été déclenché mardi 7 décembre au CHU Jean Minjoz de Besançon, les services restent sous tension et l’ensemble des lits en réanimation sont occupés. D’autres services de l’hôpital ont dû accueillir des patients covid. Interviews de : - Gaël Piton, chef du service de réanimation au CHU de Besançon. - Chantal Carroger, directrice général CHU Besançon. - Laurence Mathioly, secrétaire départementale Sud-santé sociaux du Doubs. ©France 3 Franche-Comté / Reportage d'Amaëlle Brignoli et Philippe Arbez

Des opérations non-urgentes seront déprogrammées et des lits supplémentaires devraient ouvrir en réanimation et en soins intensifs. « Nous allons également modifier les organisations de travail, du personnel changera de service pour aller dans un autre service covid et nous allons demander au personnel de modifier leurs congés mais on sait qu’on ne pourra pas ouvrir autant de lits que lors de la première vague » prévient Chantal Carroger, directrice générale CHU Besançon.

Les oubliés du Ségur

Du côté des syndicats, la secrétaire départementale Sud-Santé, Laurence Mathioly s’inquiète de l’activation du plan blanc. « Les agents des services sont épuisés et on se demande comment on va pouvoir affronter cette nouvelle vague dans des conditions sereines. Nous sommes les oubliés du Ségur et on ne veut pas un plan blanc mais un plan de survie de l’hôpital public ».

Depuis le mercredi 8 décembre, les visites auprès des patients hospitalisés ne sont pas autorisées dans les services de soins sauf dérogation exceptionnelle du médecin chef de service. Quelques exceptions sont à noter : les visites sont autorisées aux deux parents dans les services accueillant des mineurs, au conjoint à la maternité, et dans le cas des patients en fin de vie ou admis en soins palliatifs.  

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