Étonnante patiente : cette momie égyptienne part à l’hôpital…. passer un scanner

La momie Séramon vieille de 3000 ans et pièce majeure de la collection égyptienne du Musée des Beaux-Arts de Besançon (Doubs) est en partance pour les hospices civils de Lyon à 2h30 de route de la Franche-Comté. Elle va y passer un examen scanner approfondi qui devrait permettre d’en savoir plus sur son histoire.

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Séramon part en voyage. Ce prêtre égyptien momifié à l'Antiquité rejoindra Lyon vendredi 6 septembre, à bord d’un camion de transport spécialisé. Au préalable, les plus minutieuses précautions auront été prises pour conditionner la momie qui fut étudiée en son temps par Champolion. “Il y a tout un protocole de conservation préventive pour l’emmener, dans les respects des restes humains” explique Julien Cosnuau, responsable des collections archéologiques du musée de Besançon.


Une fois arrivée à l’hôpital de Lyon dans sa caisse de transport sur mesure, la momie entrera, comme vous et moi, dans un scanner. “Un scanner extrêmement performant. Il en existe deux en France, c’est un scanner avec une résolution beaucoup plus important que celui utilisé pour Séramon déjà en 2007" précise Julien Cosnuau.

L’opération a été rendue possible par un tournage d’un documentaire réalisé par France 5 qui suit un spécialiste de cette momie en particulier. Le musée bisontin ne déboursera pas un centime pour cet examen médical très cher.

Que devrait nous dévoiler ce scanner ?


“On affine les connaissances sur Séramon au fil des avancées scientifiques” détaille Julien Cosnuau. En 1984, Séramon avait passé une radiographie laissant soupçonner la présence d’amulettes dans la momie. En 2007, un scanner réalisé au CHU de Besançon avait confirmé la présence d’une amulette en forme de scarabée à la place du cœur de Séramon.

Cette fois-ci, le scanner 2024 pourrait permettre de préciser la forme précise des amulettes du collier, d’identifier les hiéroglyphes présents sur le scarabée du coeur et de les faire déchiffrer plus tard par un spécialiste. 

L’idée, c’est d’aller un peu plus lois à chaque fois sur la connaissance de cette momie

Julien Cosnuau, responsable des collections archéologiques du musée des Beaux-Arts de Besançon

L’histoire incroyable de la momie Séramon 


Séramon qui repose momifié dans un sarcophage en bois richement décoré d’écriture hiéroglyphique, était prêtre dans la région d’Amon en Égypte il y a 3000 ans. À l’époque, les défunts les plus importants se faisaient embaumer afin de conserver leurs corps et s’assurer une vie éternelle selon le mythe d’Osiris. Le processus de momification prenait du temps. Il fallait assécher les tissus humains. “C’est un processus qui était médical, mais aussi un rituel religieux” rappelle le spécialiste. Séramon a bénéficié d’une momification de grande qualité et d’un sarcophage à la hauteur de son statut. 


Séramon est arrivé à Besançon en 1850. Propriété d’un artiste peintre Reynes qui était de passage à Besançon et qui ne savait pas trop où l’entreposer. La momie a été déposée au musée bisontin. Le peintre est décédé lors de son séjour. La ville a entrepris par la suite sur sa momie de lourds travaux à l’époque de restauration. Quand elle a présenté la note aux héritiers du peintre, ceux-ci ont préféré laisser la momie au musée.

Séramon est l’une des belles pièces à découvrir dans le musée du centre-ville de Besançon. Après son voyage "médical" à Lyon, la momie sera de nouveau visible au grand public à partir du 11 septembre. 

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