Dans ce dossier, sept personnes sont mises en examen pour escroquerie en bande organisée, deux sont placées en détention provisoire.
Les principaux suspects de ce trafic de permis de conduire étaient en première ligne, l’un gère plusieurs auto-écoles, l’autre est un inspecteur travaillant pour la direction départementale des territoires a indiqué le procureur de la République de Besançon Etienne Manteaux lors d’une conférence de presse.
L’affaire remonte à l’été 2022. Le parquet de Besançon reçoit alors des plaintes anonymes concernant les conditions lors des examens de conduites. Une information judiciaire est ouverte, elle révèle alors le trafic.
Un inspecteur conciliant et des candidats venant de toute la France
L’origine du réseau est assez basique.
Des personnes ayant échoué à l’examen du permis de conduire à plusieurs reprises ont fait savoir au gérant qu’elles étaient prêtes à le repasser avec un inspecteur conciliant, moyennant finances.
Etienne Manteaux, Procureur de la République de Besançon
Le gérant de l’auto-école reçoit alors rapidement des candidatures venues de toute la France.
2.000 euros le permis de conduire
Le prix d’achat est fixé à 2.000 euros comprenant ainsi les « honoraires » de l’intermédiaire. Le parquet a expliqué qu’entre 200 et 300 permis ont été délivrés frauduleusement. Le préjudice s’élève à 400.000 euros.
Plus de 300.000 euros en liquide ont été saisis, et 115.000 sur le compte bancaire de l’auto-école, ainsi que 73.000 euros au domicile du gérant.
La cheffe de la sûreté départementale a indiqué que l’enquête va se poursuivre pour identifier les bénéficiaires de ces faux permis, qui seront annulés. Ils « ne parlent en majorité pas français et n’ont bénéficié que d’une formation limitée à la conduite » a-t-elle précisé.
Avec AFP