Le 11 décembre 2011, la Franche-Comté inaugurait ses deux grandes gares TGV à Meroux-Moval et Auxon, deux infrastructures censées changer ou presque la face de la région en en faisant des places fortes de l'économie. 5 ans après, qu'en est-il de ces rêves de grandeurs ?
Elle a surgi au milieu de nulle part, creusé son sillon dans la forêt, au coeur d'une zone protégée. Elle était une promesse de vie... 5 ans après son inauguration, la gare Franche-Comté TGV reste bien seule.
Du parc d'activité qui devait l'entourer, un seul bâtiment a vu le jour pour l'instant. 2 400 m² sur les 56 000 envisagés. Et pour l'heure, un seul futur locataire inscrit : le Grand Besançon...
« On n'est pas dans le court terme, se défend Jean-Louis Fousseret, président (PS) du Grand Besançon. Il vaut mieux prendre le temps pour faire bien les choses. Aujourd'hui, cette zone est beaucoup plus difficile à aménager que d'autres. »
La Jonxion, une réussite
D'autres ? C'est-à-dire la Jonxion. Inaugurée en même temps que celle de Besançon, la gare du Nord Franche-Comté a su très vite s'entourer. 20 000 m² de bureaux, centre d'affaires, hôtel, brasserie... La greffe de ce nouveau coeur économique semble réussie.
A la croisée des chemins indusriels et européens, la Jonxion s'est imposée comme une évidence pour Efor Group, un cabinet d'ingénierie lyonnais : « C'est une région attractive, dynamique, multisectorielle », se réjouit Franck Roussel, directeur marketing du cabinet.
« On ne vient pas s'implater à la Jonxion pour voir, on vient à la Jonxion pour se développer, explique Jean-Pierre Cnude, président d'Alliance Développement, gestionnaire de la Jonxion. C'est 400 salariés sur le site, 55 entreprises. Il y avait un objectif qui circulait à l'époque, et on peut commencer à y croire, c'est-à-dire qu'à l'horizon 2050, 8 000 personnes travailleront ici. »
Besançon parie sur l'avenir
L'objectif est sans doute un brin gourmand, mais la Jonxion a incontestablement un train d'avance sur Besançon. Pourtant, avec son quasi-million de voyageurs en transit, la capitale mise sur un village d'entreprises doublé d'une zone tertiaire high-tech. Et pourquoi pas, de l'effet grande région.
« On aura un espace co-working, des bureaux à disposition, des salles de réunion modulables, et un espace convicial pour les très grands voyageurs et ceux qui viendront occuper temporairement ces bureaux », énumère Alain Blessemaille, vice-président du Grand Besançon en charge de l'économie.
Locomotive d'une nouvelle ère, le Signal a enfin surgi au milieu de nulle part. Ce premier bâtiment érigé à Auxon doit donner le top départ de la zone d'activité... Avec près de 3 ans de retard, et cette fois, la SNCF n'y est pour rien.