La Région Bourgogne-Franche-Comté a prévu de mettre fin aux activités de plusieurs gares sur l'axe Dijon-Besançon. Parmi elles, celle de Franois. Le Grand Besançon, l'AUTAB et les usagers s'y opposent.
Le projet de suppression d'activités de la gare de Franois ne passe pas. Michel Loyat, vice président en charge des transports pour la Communauté d’agglomération du Grand Besançon, s'y oppose formellement. Il fait deux reproches à la Région. "La première, c'est sur la méthode employée. Il n'y a pas eu de partage ni de communication autour de ce projet, on l'a appris comme ça, sans que ce ne soit officialisé, regrette-t-il. La deuxième critique que je fais, c'est sur le fond. La gare de Franois a un intérêt particulier. Elle permet de desservir l'hôpital Minjoz, l'Université et permet aux utilisateurs de prendre des correspondances en bus là-bas."
L'Association des Usagers de l'Agglomération Bisontine (AUTAB) partage la prise de position de Michel Loyat. Dans un communiqué, elle demande : "il y a exactement une distance de mille mètres entre l'arrêt de tram "Hauts de Chazal" et la gare de Franois. Va-t-on demander aux usagers, de plus en plus nombreux, qui vont au pôle santé, au CHRU, à la Zac de Chateaufarine ou à Planoise d’aller tourner à la Viotte ?"
Le 10 décembre, date fatidique
Une pétition en ligne, lancée il y a une semaine, a dépassé les 1500 signatures. Aurélie P., à l'origine de cette pétition, tente de comprendre la démarche du Conseil Régional. "Nous sommes beaucoup à utiliser cette gare, mais la Région a ses raisons." Et d'ajouter : "ce qu'on sait, c'est qu'ils espèrent avoir trois aller-retours de plus par jour entre Dijon et Besançon. Ceux qui ont pris cette décision veulent entre 2000 et 7000 voyageurs en plus mais on ne sait pas si c'est par semaine, par mois ou par an... C'est un chiffre qui ne veut rien dire."
Contacté, le cabinet de Michel Neugnot, en charge des transports de Bourgogne-Franche-Comté, n'a pas souhaité répondre à nos interrogations. Il a simplement précisé qu'une "rencontre aurait lieu fin octobre" avec le Grand Besançon. "On ira et on s'opposera totalement au projet, relance Michel Loyat. Ce qu'on craint, c'est que le 10 décembre, date à laquelle le projet se mettra en place, arrive à grande vitesse".