La mobilisation se poursuit contre la réforme des retraites, actuellement présentée devant l'Assemblée Nationale. Dans la rue, les citoyennes et citoyens ont défilé samedi 11 février en nombre, notamment à Besançon.
Ils étaient un peu plus de 14 000 selon la CGT à battre le pavé à Besançon, sous un beau ciel bleu et un soleil qui réchauffe samedi 11 février. Le mot d'ordre restait le même : "Non à la réforme des retraites !", du gouvernement d'Elisabeth Borne.
Cette mobilisation, la 4e depuis le début du mouvement d'ampleur, a donc été une réussite pour les organisations syndicales qui veulent continuer à mobiliser largement l'opinion publique, dont la majorité est toujours farouchement opposée à partir en retraite deux ans plus tard. Au départ de la place de la Révolution, les marcheuses et marcheurs ont déambulé dans le calme et en musique, lors d'une boucle à travers le centre-ville, sur les quais jusque devant la porte de la préfecture du Doubs.
"On ne lâchera pas. Il est hors de question qu'on travaille plus longtemps pendant qu'en haut ils comptent les billets", nous a expliqué Josianne qui manifeste depuis le début du mouvement.
Les pancartes et les slogans originaux étaient une nouvelle fois de sortie, avec notamment la présence remarquée d'un tracteur de la Confédération Paysanne, en tête de cortège. "Si tu mets 64, on te Mai 68", "Macron touche pas aux vieux" ou encore "Infirmier à 64 ans, je serai sûrement mort avant !", pouvait-on lire dans les mains ou sur les habits des manifestants.
Le temps passe, les journées de grève s'accumulent, les revenus mensuels des grévistes diminuent, mais la motivation semble intacte comme l'explique Marc : "Oui, on perd des journées de salaire, mais cela vaut le coup. C'est mieux que de perdre des années de vie en bonne santé".
Une nouvelle journée de grève le 16 février
D'autres rassemblements ont eu lieu samedi en Franche-Comté. Selon les syndicats, ils étaient 6 000 manifestants à Lons-le-Saunier, 4 200 à Montbéliard, 2 500 à Dole, 1 000 à Pontarlier et une centaine à Baume-les-Dames, pour un premier rassemblement.
Les leaders des huit principaux syndicats français ont lancé un appel à un cinquième acte contre la réforme des retraites, le 16 février. L'intersyndicale à la RATP (CGT, FO, Unsa, CFE-CGC) a d'ores et déjà appelé à une grève reconductible à partir du 7 mars. La CGT cheminots envisage de faire de même.
Outre la journée du 16 février et le point d'orgue du 7 mars, les syndicats envisagent également des actions pour le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, "pour mettre en évidence l'injustice sociale majeure de cette réforme", selon nos confrères de France Info.