Les neuf organisations syndicales de la fonction publique ont fait front commun ce jeudi pour la première fois depuis l'élection d'Emmanuel Macron.
Non à la réforme de la fonction publique : l'ensemble des syndicats a appelé à manifester ce jeudi. Des rassemblements sont en cours à Besançon, Belfort, Pontarlier ou encore Vesoul.
Dans la capitale de Haute-Saône, on enregistre par exemple entre 200 et 300 manifestants, avec une vingtaine de gilets jaunes parmi eux.
Par ailleurs, « plus de 30% des professeurs des écoles du Doubs seront en grève (avec certaines écoles totalement fermées) pour dénoncer le projet de réforme de la fonction publique et la loi Blanquer “Pour une école de la confiance” », selon un communiqué du syndicat de l'éducation nationale SNUipp-FSU.
A Bletterans, dans le Jura, l'école primaire etait fermée elle aussi ce matin. Une enseignante en histoire géographie nous explique les raisons de la mobilisation :
Une réforme qui divise
« À travers cette grande réforme, il s'agit de bâtir la fonction publique du 21e siècle, plus agile, plus ouverte et plus attractive, avec des services publics plus efficaces et au plus près des territoires », peut-on lire sur le site officiel de la fonction publique.
Il s'agit, globalement, d'harmoniser le temps de travail à 35 heures, d'encourager les départs volontaires sous forme de ruptures conventionnelles ou encore de favoriser la mobilité des agents (que ce soit du secteur public vers le privé ou vice versa).
Les trois fonctions publiques sont concernées : hospitalière, territoriale et étatique.
Les manifestants, eux, exigent notamment le maintien des 120 000 postes de fonctionnaires devant disparaître d'ici 2022, selon une promesse de campagne d'Emmanuel Macron (le programme de l'ex-leader du mouvement En marche concernant la fonction publique est encore en ligne à cette adresse).
Autre inquiétude : la suppression des concours d'entrée dans la fonction publique, comme nous l'explique une syndicaliste CFDT dans la vidéo ci-dessous :
Vers une version light de la réforme ?
Le président s'est malgré tout dit prêt à abandonner l'objectif des 120 000 suppressions de postes lors de sa conférence de presse du 25 avril faisant suite au grand débat national (le texte intégral du discours présidentiel ainsi que la captation vidéo sont disponibles ici).
La réforme de la fonction publique doit être examinée à partir de lundi 13 mai par les députés.