Un nouveau convoi s’élancera de Besançon dans le Doubs, ce 9 novembre. A son bord, des soignants notamment, et du matériel médical. Ce convoi emporte avec lui de quoi aider un peu les Ukrainiens confrontés aux coupures d’électricité ou de gaz.
La guerre en Ukraine dure depuis bientôt 9 mois. Et sous la menace russe, les citoyens ukrainiens vont devoir vivre tant bien que mal malgré les menaces de bombardement, les attaques, les coupures de courant.
Depuis l’attaque de l’Ukraine par la Russie le 24 février, les Ukrainiens savent que Vladimir Poutine osera tout pour gagner du terrain en ciblant les installations stratégiques du pays, dont les installations électriques. Mardi 8 novembre par exemple, les habitants de Kerson dans le sud de l’Ukraine ont vu enfin revenir l’électricité après deux jours de coupure.
Cette ville ukrainienne, aux mains des forces de Moscou depuis le début de leur offensive fin février, a été privée d'eau et d'électricité après deux frappes dont Moscou et Kiev s'accusent mutuellement.
Ces frappes ont également endommagé un barrage hydroélectrique occupé par les forces russes et qui alimente la Crimée annexée en 2014 par la Russie.
Aider les Ukrainiens à passer l’hiver
Le convoi qui part de Franche-Comté est le 13e affrété par l’association Ukraide désormais réunie avec les Convois Solidaires fondés par le boulanger de Besançon Stéphane Ravacley peu après l’attaque de la Russie. Les deux associations ne sont plus qu’une et œuvrent en permanence pour récolter des dons auprès de particuliers, mécènes, ou entreprises. Des dons en baisse malheureusement.
Dans le chargement du jour, un groupe électrogène, des vêtements chauds, des couvertures, des pulls, bonnets, écharpes, tricotés en Franche-Comté. À bord également, des lits, du matériel médical, des médicaments. 135 kilos de bougies partiront par le prochain convoi.
“Actuellement, l’Ukraine a besoin de tout. Vêtements, médicaments, un groupe électrogène, c’est un trésor pour eux” explique le chirurgien Pierre Charles Henry, l'un des fondateurs d’Ukraide au micro d'Emmanuel Rivallain. Le don provient d’une entreprise. "Ce groupe électrogène va permettre d'alimenter 500 foyers ou un petit hôpital civil" précise le médecin. Chaque convoi qui part, c’est 40 à 50.000 euros de marchandises.
Le chargement bisontin va prendre la direction de la frontière polonaise où des associations prendront le relais pour acheminer le matériel sur le sol ukrainien. Des lits venus de Franche-Comté ont ainsi permis d’équiper l'hôpital civil et militaire d’Odessa sur la ligne de front. Deux médecins, les Dr Henry et Gayet vont se rendre également à l'hôpital de Lviv en Ukraine pour évaluer les besoins sur place.
Pour aider l’Ukraine
Les 31 points de collecte d’Ukraide en Bourgogne-Franche-Comté
Les convois solidaires à Besançon
La Croix-Rouge internationale pour faire un don d'argent en ligne