A la rentrée prochaine, les étudiants extra-européens devront s'acquitter de 2.770 euros en licence et 3.770 euros en master et doctorat, soit dix fois plus que leurs homologues européens. Une mesure contestée dans les faits par une quinzaine d'université en France dont celle de Franche-Comté.
Publié mi-avril, cet arrêté du ministère de l'enseignement supérieur a été attaqué au Conseil d'Etat par plusieurs associations. Elles ont été débouté en référé de leurs demandes mardi 21 mai. Le juge a considéré que cette augmentation des frais d'inscription "était assortie de plusieurs dérogations notamment en faveur des doctorants et de certains cursus. Des mesures d'accompagnement seront proposés pour les étudiants concernés (bourses et dispositifs d'exonération).
Le juge a ensuite estimé que les personnes concernées par cette augmentation, "qui viennent en France dans le seul but d'y poursuivre des études, pouvaient être regardées comme placées dans une situation différente de celle des étrangers ayant vocation à résider durablement sur le territoire". Et ces montants des droits d'inscription "demeurent inférieurs au coût réel de la formation des intéressés".
Pourtant, à la mi-mars, un rapport parlementaire avait conclu que cette mesure faisait courir «un risque réel de décrochage sur le court terme» pour l’attractivité de l’enseignement supérieur français.
A la rentrée 2019, pour les étudiants étrangers non européens désireux de suivre une formation en France, les coûts d'inscription bondissent de 1500 %.
A travers le territoire national, comme l'Univerité de Franche-Comté, une quinzaine d'universités ont déjà annoncé quelles ne repercuteraient pas cette hausse en vertu de leur autonomie à éxonérer 15% des étudiants de ces frais.