On rend hommage un peu partout en France aux Harkis. Ces Algériens ont joué un rôle important comme auxiliaires des troupes françaises pendant la guerre d'Algérie de 1954 à 1962. Après la fin de la guerre, des milliers de harkis ont subi les représailles sanglantes.
Entre 55 000 et 75 000 d'entre eux, abandonnés par les autorités françaises, furent massacrés par l'armée de libération nationale (A.L.N.), bras armé du F.L.N., à la suite des accords d'Évian, le 18 mars 1962, qui scellèrent l'indépendance de l'Algérie, en juillet. Seuls 20 000 harkis furent rapatriés en France, où ils furent souvent parqués dans des camps précaires. Aujourd'hui, leur population, regroupant les musulmans rapatriés et leurs descendants, est évaluée à 500 000 personnes environ.
Depuis 2003, le 25 septembre est une journée d'hommage pour ces victimes.
Si le rendez-vous est annuel, c'est la première fois que le président de la République y participait. En 2012, le candidat Hollande s'était engagé à reconnaître la responsabilité de la France dans l'abandon des Harkis, dans le massacre de ceux qui sont restés en Algérie, et dans les conditions d'accueil réservées à ceux qui ont été transférés en France.