Hôpital de Besançon : entre 100 et 200 postes de soignants toujours à pourvoir au CHU

Thierry Gamond-Rius, directeur du CHU de Besançon a fait le point sur la situation et les projets de l'hôpital de Besançon (Doubs) à la sortie de l’été. De nombreux emplois restent à pourvoir, 150 lits sont encore fermés dans l’établissement de soins.

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Arrivé au printemps à la tête de l’établissement Thierry Gamond-Rius, directeur du CHU de Besançon a en quelque sorte rendu sa copie à la veille de la rentrée. Comme tous les hôpitaux, le CHU de Besançon (7200 salariés) peine à se remettre de la crise sanitaire du covid. “On a encore 150 lits fermés faute de personnel. Nous avons des difficultés à recruter, à remplacer les absents” résume le directeur. Mais il note une dynamique de progrès sur les recrutements ces derniers mois. Depuis janvier, près de 200 personnes, essentiellement des infirmières, ont été recrutées. La direction du CHU espère monter jusqu’à un total 400 recrutements d’ici la fin de l’année. Pour Thierry Gamond-Rius, la situation s’améliore. L'hôpital bisontin compte rouvrir 20 lits de gériatrie à l’automne, et également des lits de psychiatrie. Mais il cherche encore des soignants, dans divers domaines, dont la gériatrie, les urgences, mais aussi des anesthésistes…

L’attractivité d’un hôpital ne tourne pas qu’autour des questions de salaires.

Thierry Gamond-Rius, directeur du CHU de Besançon

Pour Romuald Gredler, infirmier et représentant CDFT, le CHU de Besançon tient “la tempête”, ce n’est pas l'hôpital le plus en difficulté en régions. Pour ce qui est des recrutements, la CFDT espère à terme un dégel des lits actuellement fermés. Quant aux recrutements, les élus estiment n’avoir qu’une vision partielle de la situation. “Savoir si les recrutements annoncés sont pérennes ou occasionnels, on n’a pas ces données-là”. Le syndicaliste précise qu’il faut souvent sur-recruter à la rentrée pour faire face par la suite aux départs volontaires, à l'absentéisme.

Après le Ségur et les revalorisations de salaires des personnels, les hôpitaux publics peinent toujours à recruter. Pour diverses raisons, démographiques notamment, avec des départs à la retraite assez nombreux du fait des recrutements opérés au début des années 80 et des arrivées sur le marché du travail en nombre insuffisant pour répondre aux besoins. “Le Ségur a apporté des évolutions salariales majeures, mais, encore une fois, cela ne répond qu’à une partie des exigences des salariés. Quand vous avez une augmentation de salaire importante, certains font le choix par exemple de prendre un temps partiel” note le directeur. En résumé, les soignants veulent aussi du temps libre, une organisation de travail compatible avec leur épanouissement personnel et familial.

Selon le directeur du CHU, la situation de ce dernier est en léger déficit structurel, du fait du poids de la masse salariale qui a augmenté, et de l’activité chirurgicale qui n’a pas retrouvé son niveau d’avant covid.

Urgences en crise

Thierry Gamond-Rius, directeur du CHU de Besançon reconnaît que la situation des urgences est toujours délicate, comme sur le plan national. Il manque des urgentistes à Besançon, il faut parfois fermer ponctuellement une ligne de SMUR faute de personnel, pour faire d’autres choix. Aux urgences, l’un des axes de travail sera de travailler à une programmation des prises en charge des personnes âgées pour éviter leur arrivée aux urgences et l’attente de lits, toujours préjudiciables aux plus fragiles. “Il faut repérer les situations en amont” explique Thierry Gamond-Rius, mais cela nécessite des gériatres, et des lits en aval.

Résorber la saturation aux urgences passe aussi par une meilleure organisation avec la médecine de ville, la création de liens avec les CPTS (Communauté professionnelle territoriale de santé), et la mise en place d’un sas pour réguler les urgences pour faire en sorte que les malades n’arrivent pas à ce bout de la chaîne, s’ils peuvent être pris en charge ailleurs.

Deux nouveaux bâtiments construits en 2024 et 2026

Alors que la tour Minjoz poursuit sa restructuration, tant à l'intérieur qu’à l'extérieur, d'autres chantiers vont voir le jour autour de l'hôpital bisontin.

Les services de psychiatrie, actuellement situés sur les hôpitaux Saint-Jacques et Jean-Minjoz, seront réunis en 2026 dans un tout nouveau bâtiment à proximité de la Maison des familles et de l’Internat

Une surface totale d’environ 5 700 m². Il comportera plus de 10 jardins (pouvant être utilisés dans un but thérapeutique), des terrasses et patios.

Le centre d’enseignement et de soins dentaires (CESD) accueillera, à compter de la rentrée universitaire de septembre 2024, les étudiants en odontologie de 4e puis de 5e année. D’une superficie totale de 3 600 m², le futur bâtiment abritera 40 cabinets dentaires, deux salles d’imagerie dentaire, ainsi qu’un laboratoire de prothèses.

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