Elias Basbas, condamné en première instance le 20 décembre 2024, pour l'assassinat d'Houcine Hakkar a décidé de faire appel de sa condamnation de 30 ans de prison. Il nie toujours les faits. Le parquet de Besançon a lui aussi fait appel. Un second procès aura donc lieu dans cette affaire qui a coûté la vie à un jeune homme totalement étranger aux trafics de drogue à Besançon.
En décembre 2024, trois trafiquants de drogue, dont un absent toujours en fuite, étaient jugés pendant une semaine par la cour d'assises du Doubs (relire nos articles). Ils ont été reconnus coupables d'avoir assassiné Houcine Hakkar, le 8 mars 2020, à Besançon (Doubs), abattu au volant de sa voiture, et d'avoir tenté d'assassiner son passager Rabah Khaldi. Les peines prononcées ont été de 30 à 25 ans de prison.
Elias Basbas a décidé de faire appel de sa condamnation, la plus lourde dans ce dossier. Il nie catégoriquement le fait d'être l'auteur des tirs qui ont tué Houcine Hakkar, alors qu'il n'avait rien à voir avec le trafic de stupéfiants, et qu'il circulait à bord d'un véhicule prêté par un ami. "Comme je le dis depuis maintenant 4 ans, je n'étais pas dans ce véhicule. Si j'y avais été, ça ne se serait pas passé comme ça. Je ne suis pas un tueur. Je sais que j'ai pu paraître froid, mais j'ai du mal à exprimer mes émotions. J'espère que la cour fera le bon choix", avait-il déclaré devant la cour d'assises lors du dernier jour du procès.
Le parquet a décidé d'interjeter en appel à son tour pour les trois accusés. Pour rappel, Etienne Manteaux, avocat général, avait demandé la perpétuité contre Mohamed Mordjane et Elias Basbas, et 30 ans de réclusion contre Melk Ghezali. Elias Basbas, Mohamed Mordjane (en fuite) et Melk Ghezali vont donc être rejugés. Selon nos confrères de l'Est Républicain, ce second procès pourrait avoir lieu en 2026. Le procès devrait être dépaysé, c'est-à-dire qu'il aura lieu dans une autre ville que Besançon.