Une étude britannique a prouvé que les violences conjugales augmentaient les soirs de match, plus encore lorsque l’équipe nationale perdait. Sur Twitter, des internautes proposent d’aider celles qui se sentiraient menacées pendant France-Croatie, à travers le #Bienvenuechezmoi.
À Montbéliard, je propose mon canapé lit à toute personne qui se sentirait en danger chez elle lors de la finale. Avec un enfant, aussi. J'ai un chat mais pas d'ascenseur donc non accessible pour les PMR. #BienvenueChezMoi
— ProfDeLégende(s) (@ProfDeLegendes) 15 juillet 2018
#BienvenueChezMoi
— Opoponax (@Bi_Humble) 14 juillet 2018
Je suis sur Dijon près de la gare
J'ai un canapé à disposition et un gentil colocataire (qui peut ne pas te parler ou venir te voir si tu n'en a pas envie)
Mon appart n'est pas accessible aux PMR malheureusement mais les enfants sont acceptés si besoin
Preuve que la campagne lancée il y a quelques jours par le compte @CherCherjournal est entendu jusqu’en Franche-Comté. Elle vise à accueillir les femmes victimes de violences conjugales ou qui se sentent menacées pendant la finale de la Coupe du monde, à l’occasion du match France-Croatie.
De manière totalement unilatérale (pardon), j'essaye de lancer un # comme #illridewithyou à l'époque, pour les femmes qui ont besoin d'un toit dimanche parce qu'elles sont en danger chez elles, vu que les violences augmentent fortement durant la CDM. #BienvenueChezMoi
— Cher.e Journal.e (@CherCherjournal) 13 juillet 2018
Plus de violences pendant les matchs
Une étude britannique a en effet montré que ce type de violences augmentaient en Angleterre les soirs de match : de 38% lorsque l’équipe nationale perd et de 26% en cas de victoire.Selon @CherCherjournal, qui a elle-même été victime de violences conjugales, le phénomène "est comparable entre pays occidentaux" : "L'Angleterre a des statistiques parce que l'Etat anglais a décidé de mettre les moyens dans une analyse sur le long terme et une campagne de sensibilisation", précise-t-elle sur le site de LCI.fr.
"Le foot ne rend pas violent"
"Le foot ne rend pas violent et les agressions de femmes n'attendent pas les soirs de matchs. Mais ces derniers peuvent constituer des circonstances pour qu'un homme déjà violent commette des agressions », estime ainsi le docteur Gilles Lazimi, spécialiste des violences faites aux femmes et membre du Haut Conseil à l'Egalité entre femmes et hommes, interrogé par 20 minutes.Pendant l’Euro-2016, plusieurs personnalités dont l’ancien entraîneur de l’équipe de France Raymond Domenech s’étaient engagées dans une campagne de lutte contre ce type de violences. « Pendant la durée de l’Euro 2016, dix femmes vont mourir sous les coups de leur compagnon. », rappelait une vidéo.