Plusieurs kilos de stupéfiants et 282 000 euros en liquide ont été saisis lors d'un démantèlement d'un réseau de trafic de drogue, lundi 14 décembre. Sept personnes ont été interpellées.
Une affaire "de répression d'un trafic spectaculaire". Dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 décembre, des centaines de milliers d'euros de stupéfiants et d'argent liquide ont été saisi à Besançon, dans le Doubs, par la section recherche de la police bisontine.
12,7kg de résine de cannabis, 4,8 kg d'herbe de cannabis, 6 kilos d'héroïne, 2,6 de cocaïne, 3,7kg de produits de coupe, 280 000 € en liquide... La somme totale des perquisitions s'élève à 800 000 €, selon le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux. Se rajoutent cinq véhicules, un pistolet et un brouilleur de téléphone – qui "démontre la sophistication des individus". La plupart des perquisitions ont eu lieu dans des boxes de garages, loués dans le secteur des Chaprais à Besançon.
C'était un "grossiste régional", résume le procureur, qui fournissait des revendeurs dans la région Grand-Est, Franche-Comté et dans le Haut-Doubs. La personne suspectée d'être à la tête du trafic, un homme de 34 ans, était déjà connue des services de police et avait purgé une peine d'emprisonnement ferme pour trafic de stupéfiant.
Il a été interpellé, comme six autres personnes : des "nourrices", lance Etienne Manteaux, "qui stockaient les stupéfiants", et les loueurs des boxes. Trois d'entre elles ont été placées mercredi 16 décembre en détention provisoire, l'une en détention judiciaire, et deux sont en train d'être présentées devant la justice. La septième n'a pas été inquiétée, son rôle restant flou selon les enquêteurs. Les individus sont âgés de 23 à 35 ans, et cinq d'entre eux touchent le RSA.
Une enquête menée "en toute discrétion"
C'est au terme d'une investigation de plus d'un an que les enquêteurs ont pu réaliser cette saisie. Tout a commencé en septembre 2019 à Pontarlier, raconte Etienne Manteaux, lorsqu'une voiture "refuse d'obtempérer" lors d'un contrôle de police et s'enfuit. Les policiers retrouvent la voiture deux jours plus tard, abandonnée. Les chiens y détectent des traces de stupéfiants.
Une enquête "en toute discrétion" s'ouvre alors, se félicite le procureur. La Section recherche de la police de Besançon remonte le fil, en partant de la location de la voiture, et identifie "un individu en périphérie de Besançon". Un homme vivant chez sa mère à Chalezeule, "qui ne se faisait pas remarquer du voisinage". Il est celui suspecté d'être à la tête du réseau de grossistes.
Après avoir observé les différents déplacements des membres du réseau, rendus "difficile pendant le confinement" glisse le colonel Yves Raguin, les policiers choisissent d’intervenir le 14 décembre avec l'antenne GIGN de Reims.