Dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 août 2024, un jeune homme s’est fait très violemment agresser en sortant de la boîte de nuit le Brystol à Besançon. Encore hospitalisé, il souffre de plusieurs fractures au visage et a perdu la vue à l’œil gauche. Une enquête a été ouverte.
Il est entre 4 h 30 et 7h du matin dans la nuit de samedi 17 à dimanche 18 août 2024 lorsque Matthews, 28 ans, est violemment agressé au niveau des quais de Strasbourg à Besançon (Doubs). Le jeune homme sortait alors de la boîte de nuit "Le Brystol".
“Je me suis réveillé dans la rue vers 7h, je ne me souvenais plus de rien, pour me mettre en sécurité, je suis rentré chez moi” raconte Matthews. Il se réveille quelques heures plus tard, avec de très grosses douleurs au visage et contacte sa voisine de palier. Cette dernière, choquée par l’ampleur des blessures, appelle immédiatement le Samu. Le jeune homme est conduit à l’hôpital vers 14h.
La piste de l’agression homophobe envisagée
À l’heure actuelle, Matthews, n’a aucuns souvenirs de ses agresseurs. Néanmoins, plus tôt dans la soirée, il a eu une altercation avec un homme. “J’étais avec une fille, une personne est venue et m’a demandé d’arrêter de la draguer, je lui ai dit que j’étais homosexuel, que je ne la draguais pas. Il m’a insulté de ‘pd’ et de ‘tapette’, je n'ai pas relevé, j’ai préféré continuer ma soirée” témoigne le jeune homme. Il a finalement quitté la boîte de nuit quelques heures plus tard et est parti seul en direction de son appartement.
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Cette altercation, associée au fait qu’il n’ait pas subi de vol à la suite de son agression, lui font envisager la thèse d’un déchaînement de violence homophobe. Pour le moment, l’enquête n’a pas établi la véracité de cette possibilité.
De multiples fractures au visage
Quel que soit le mobile de cette agression, la violence des coups, elle, est bien réelle. “J’ai eu la mâchoire et la mandibule fracturée, plusieurs fractures intracrâniennes, dont une qui compresse mon nerf optique, donc je ne vois plus de l’œil gauche, et d’après les médecins, il est peu probable que je recouvre la vue” détaille le jeune homme.
S'il a voulu témoigner aujourd’hui, c’est aussi et surtout pour alerter sur la dangerosité de rentrer seul la nuit, après une soirée. La police a enregistré la plainte de Matthews mardi 20 août et une enquête a été ouverte par le parquet de Besançon. L’objectif va être de retrouver le ou les agresseurs et de comprendre le mobile de ce déchaînement de violence.
