Le jeune militaire agressé à la sortie de la boîte de nuit le QG, à Besançon (Doubs) est décédé mercredi 13 novembre 2024, cinq jours après une violente rixe qui l'avait plongé dans un état de mort cérébrale. Il avait 26 ans. Deux agresseurs présumés ont été appréhendés. Un troisième est toujours recherché par les forces de l'ordre.
La triste nouvelle a fini par tomber. Selon les informations de France 3 Franche-Comté, le jeune militaire violemment agressé jeudi 8 novembre au QG, boîte de nuit de Besançon (Doubs) est mort ce 13 novembre des suites de ses blessures. Selon la famille, le décès a eu lieu à 11h56. Le parquet de Besançon a confirmé cette information.
Depuis quelques jours, le jeune homme âgé de 26 ans et originaire de Guadeloupe, était hospitalisé au CHU de Besançon, en état de mort cérébrale. Sa famille, dont une partie est présente dans la cité bisontine, souhaite le rapatriement du corps le plus vite possible et voudrait porter plainte. Elle n'a pas souhaité s'exprimer davantage.
Deux agresseurs présumés sur trois déjà appréhendés
Mardi 12 novembre, le parquet de Besançon avait donné une conférence de presse à ce sujet. Les caméras de vidéosurveillance de l'établissement nocturne et celles du Centre de Surveillance Urbain (CSU) avaient permis d'identifier rapidement trois agresseurs, a indiqué Etienne Manteaux, le Procureur de la République. Deux d'entre eux, âgés de 19 ans, ont pu être interpellés samedi 9 novembre en milieu d'après-midi à Besançon. Le troisième homme, en revanche, est toujours activement recherché par les policiers.
Les deux interpellés ont été initialement mis en examen pour "violences volontaires aggravées en réunion ayant provoqué une infirmité permanente" et placés en détention provisoire. Avec le décès du militaire, cette qualification évolue en "violences volontaires aggravées en réunion ayant provoqué la mort" sans intention de la donner. Un crime puni de 20 ans de réclusion criminelle.
Pour rappel, l'altercation avait eu lieu dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 novembre, à l'extérieur de la boîte de nuit Le QG. L'origine de la rixe, selon les deux mis en cause, serait des "comportements inadaptés" du militaire dans les toilettes puis à l'extérieur de l'établissement de nuit, auprès de la petite amie du troisième agresseur présumé, toujours actuellement recherché. Ce qui aurait déclenché les coups.
Ce jeune militaire a, à deux reprises, tenté une approche de séduction, lui demandant son numéro de portable, ce qui a particulièrement déplu au petit ami et à ses amis.
Etienne Manteaux,procureur de la République de Besançon
Les deux suspects ont avoué en garde à vue avoir frappé la victime, l'un alors que le militaire "était encore debout, puis un coup lorsqu'il est tombé au sol", l'autre une fois la victime au sol, avec "plusieurs coups de pied au visage" indique Etienne Manteaux.
La discothèque bientôt fermée définitivement ?
Le troisième agresseur est montré, sur les images de vidéosurveillance, en train de donner d'autres coups à la victime, dont un, violent, qui l'aurait fait lourdement chuter en arrière, provoquant un choc de la tête contre le macadam.
Pour rappel, le préfet du Doubs, Rémi Bastille, a après cette agression décidé de "fermer administrativement cette discothèque pour une durée de 30 jours", suite "aux nombreux faits de violences qui ont été commis à la sortie de l'établissement" ces derniers mois, ainsi qu'aux "multiples plaintes de riverains pour nuisances". Des riverains qui se réjouissent d'ailleurs de cette décision, et espère que cette fermeture sera définitive.