Le club d'haltérophilie la Française de Besançon (Doubs) accueille les athlètes colombiens d'haltérophilie pour leur préparation sportive à l'approche des Jeux paralympiques.
"C'était plus que ce qu'on attendait", confie Bertha Cécilia Fernandez Arango, athlète colombienne d'haltérophilie. Après les sportifs valides accueillis en juillet 2024, la salle d'haltérophilie de Besançon (Doubs), la Française, accueille cette fois l'équipe colombienne qui participera d'ici à deux semaines aux Jeux paralympiques de Paris.
Pour rappel, les Jeux paralympiques 2024 se dérouleront du mercredi 28 août au dimanche 8 septembre.
"On s'est senti très bien accueilli. Besançon a beaucoup de calme et de tranquillité, beaucoup de fleurs, c'est très agréable. Quand on est arrivé, il faisait très chaud, mais la météo nous a aussi bien accueillis puisqu'elle s'est adoucie", témoigne Bertha Cécilia Fernandez Arango.
Une fierté de représenter la Colombie
L'athlète colombienne en est à son 3ᵉ championnat du monde 2023 moins de 67 kg. Avec les autres membres de son équipe, elle compte bien hisser la Colombie sur l'une des marches du podium. Pour elle, être dans l'équipe paralympique d'haltérophilie est un honneur : "C'est une fierté pour nous, en tant que sportif, de pouvoir représenter notre pays de la meilleure des façons possibles".
Le sportif adapté s'est beaucoup développé en Colombie. Mon collègue et moi, on est les plus anciens dans ce sport. Ça a permis de montrer aux jeunes que c'était possible.
Bertha Cécilia Fernandez Arango, athlète
Deux entrainements par jour
Les sportives mettent toutes les chances de leur côté. Leur alimentation est évidemment très contrôlée, s'entrainent deux fois par jour et bénéficient des conseils d'un préparateur mental quotidien. "Ils sont en contact tous les jours avec le préparateur mental. Ils parlent de sommeil, récupération de charge, perception sociale et performance sportive", détaille Jeferson Tarafel Pereira Do Rego, coach de l'équipe colombienne d'haltérophilie.
Fabio Torres Silva, médaillé de bronze au JO de Tokyo dans la catégorie des moins de 97 kg, se fixe des objectifs jour après jour. "On a travaillé pendant quatre ans, on continue de travailler chaque jour, année après année", explique-t-il.
Un honneur pour le club de Besançon
Pour Agnès Chiquet, la présidente du club La Française de Besançon, "c'est une fierté" d'accueillir cette équipe. "On est parmi les trois meilleures salles françaises de par la qualité de l'équipement, sa diversité. On peut accueillir aussi bien des valides que des non-valides parce que l'accès est facile, on peut circuler en fauteuil", développe-t-elle.
On les voit s'épanouir et du coup, on vit à travers eux aussi la compétition.
Agnès Chiquet, Présidente Club La Française de Besançon
Pour elle, travailler avec des personnes non-valides force le respect : "Pour avoir l'habitude d'évoluer avec des valides, c'est vrai qu'il y a souvent un peu de chichi. Là, on voit des personnes en situation de handicap qui s'entrainent deux fois par jour et qui sont très concentrées". Ils sont aussi selon elle plus appliqués dans la prévention des blessures. "Ils font très bien leur échauffement, ils font aussi tout ce qui est prévention, ce qui a tendance à être moins bien fait chez les valides".