Lanceurs de balles de défense : le neurochirurgien de Besançon saisit le défenseur des droits

La pétition contre l'utilisation des armes sub-létales par les forces de l'ordre dépasse les 155 000 signatures. Le neurochirurgien, qui en est à l'origine, saisit le défenseur des droits afin d'accentuer la pression sur les pouvoirs publics.

Il ne veut pas rester sur un échec. Le conseil d'Etat a validé l'utilisation des LBD (lanceurs des balles de défense) par les forces de l'ordre. Le professeur Laurent Thines, neurochirurgien et chef de service au centre hospitalier de Besançon, s'adresse donc au défenseur des droits.
 

Eviter un drame irréversible


Dans un courrier à Jacques Toubon, Laurent Thines précise : "nous avons été stupéfaits de la réponse du Conseil d’Etat à cette demande de moratoire sollicitée par la société civile, les associations de défense des citoyens et vos services (...) Nous pensons qu’il est urgent de donner suite à cet échec avant qu’un drame irréversible ne survienne (décès d’un manifestant) dont les conséquences politiques au niveau national seraient désastreuses".

Le neurochirurgien est à l'origine de la pétition "soignants français pour un moratoire sur les armes sub-létales", qui a dépassé à ce jour les 150 000 signatures.

 

Atteinte au droit de manifester




Comme le précise Laurent Thines dans son courrier : "J’ai pu apporter la preuve dans mes interventions et à la lumière de dossiers médicaux, de la dangerosité extrême de ces armes (...) Risque vital, risque de séquelles neurologiques irréversibles, risques psycho-sociaux. Au-delà de ce cri d’alarme de la communauté médicale, nous nous insurgeons aussi en tant que citoyens contre cette atteinte majeure au droit de manifester".

L'objectif du neurochirurgien est toujours d'obtenir un moratoire sur l'utilisation de ces armes. Il souhaite aider à la création d'une coalition des associations de défense des droits de l'homme (Ligue des Droits de l’Homme, Amnesty international, Désarmons-les) et le défenseur des droits.

De son côté, Jacques Toubon avait  demandé aux pouvoirs publics, dès le 17 janvier, la suspension de l'usage des lanceurs de balles de défense (LBD), en raison de leur dangerosité.
 
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