La Coordination des Intermittents et Précaires de Bourgogne-Franche-Comté a organisé ce dimanche 16 mai une opération "péage gratuit" à Besançon. Détails.
Leur mobilisation ne faiblit pas. La Coordination des Intermittents et Précaires de Bourgogne-Franche-Comté, qui occupe le Centre National Dramatique de Besançon depuis plusieurs semaines, multiplie les actions pour défendre le droit des artistes, intermittents et précaires de la région. Après les concerts commando dans les grandes surfaces, les manifestations en musique ou encore les démonstrations sur la place de la Révolution, ce dimanche, c'est au péage de la zone Valentin, à Besançon, que se sont rassemblés plusieurs membres de la CIP.
Le but ? Ouvrir les barrières pour "ouvrir les droits" et ainsi dire "NON à la réforme de l'assurance chômage", "NON à la réouverture des lieux culturels sans droits sociaux et sans mesures d'accompagnement", "OUI à des mesures pour les étudiant.e.s, les grand.e.s oublié.e.s de cette crise" et "OUI à la prolongation pour les intermittent.e.s du spectacle de l’année blanche jusqu’à la reprise totale des activités".
Les mots d'ordre restent les mêmes et sont partagés par de nombreux collectifs d'Intermittents et Précaires à travers la France.
Revoir l'action de la CIP Franche-Comté :
"En espérant se faire entendre"
"Il faut absolument que la réforme chômage soit abandonnée. Il est inimaginable que les précaires deviennent encore plus précaires. Nous n'avons pas à payer pour leur crise. On est là pour ça. On touche au porte-monnaie en espérant se faire entendre" ont expliqué les organisateurs sur place.
Les militants bisontins en ont profité pour "faire de la sensibilisation et distribuer des tracts" alors que certains se sont positionnés sur le rond-point, avec des banderoles revendicatrices. Une caisse a également été proposée à ceux qui souhaitaient soutenir financièrement le mouvement.
Plusieurs centaines d'automobilistes ont ainsi pu sortir de l'autoroute A36 sans payer. Après environ 20 minutes d'opération, la gendarmerie s'est rendue sur les lieux, sans intervenir directement. Les manifestants ont dû stopper l'action et quitter le péage à 17h30, choses qu'ils ont faites dans le calme.