Lilou, jeune femme de 19 ans, accuse son grand-père de l'avoir violée l'été de ses 12 ans, la justice confirme le non-lieu

La nouvelle est tombée en fin de journée ce mercredi 15 mai. La famille a annoncé se pourvoir en cassation.

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C'est en septembre 2020 que Lilou, alors âgée de 15 ans, a franchi la porte du commissariat de Besançon (Doubs), avec à ses côtés, son petit ami et ses parents. L'adolescente portait alors plainte pour quatre viols et des agressions sexuelles qu'elle avait subis de son grand-père paternel à l'été de ses 12 ans.

En février dernier, lors de l'audience, le chef d'entreprise obtenait finalement un non-lieu. Le 17 avril 2024, la jeune femme de 19 ans contestait devant la Chambre d'accusation de la Cour d'appel de Besançon (Doubs) ce non-lieu.

"Pas suffisamment d'éléments à charge" pour la justice

L'adolescente a été entendue quatre fois. Deux confrontations ont eu lieu avec son grand-père qui nie toujours les faits. Selon le juge qui a prononcé le non-lieu, "c'est la parole de l'un contre la parole de l'autre, on n'est pas arrivé à prouver ce que Lilou soutient, il y a des indices, mais pas suffisamment d'éléments à charge".

Nous, nous considérons que les éléments qui sont au dossier et qui ont été débattus aujourd'hui justifient qu'on renvoie le grand-père de Lilou devant la Cour d'assises" estime au contraire Me Didier Seban, un des avocats de la jeune femme. La décision était mise au délibéré de ce mercredi 15 mai. La justice confirme donc le non-lieu. La famille de Lilou a annoncé se pourvoir en cassation.

Les avocats de Lilou réagissent dans un communiqué

Ce mercredi-soir, un communiqué envoyé par les avocats de la jeune femme, Maîtres Marine Allali et Didier Seban, faisait part de la colère de la famille de Lilou. "Malheureusement, et comme dans la très grande majorité des affaires d’inceste sur mineur, la parole de la victime n’a pas été entendue et n’a pas eu les conséquences qu’elle aurait dû avoir" peut-on y lire.

 

Lilou, ses proches et leurs conseils s’associent pour exprimer leur colère en raison du traitement judiciaire de ce dossier, et ce, depuis son origine jusqu’à cet arrêt.

Les avocats de Lilou

 "Lilou n’a eu de cesse d’apporter des éléments corroborant les faits qu’elle dénonce, mais aucun d’entre eux n’a été sérieusement vérifié, malgré ses nombreuses demandes" continue les avocats de la jeune femme. À la fin du communiqué, il est précisé que Lilou continuera à se battre et d’user de toutes les voies de recours, dont elle dispose, pour enfin se faire entendre.

 

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